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Errachidia : publication de deux ouvrages littéraires dernièrement

Personne ne peut nier que la scène culturelle et littéraire de la région d’Errachidia a connu une longue période de stérilité et de sècheresse, pourtant pendant ces dernières années, il faut l’avouer,nous avons remarqué que cette réalité »amère » commenceà disparaître. C’est avec Saidkarimi, Moha Souag, Omar Alaoui Nasna, Mohamed Madoun, Mabrouk Salmi,Miloud Benbaki et bien d’autres que la réalité de la production littéraire a changé.

Dernièrement, notre scène poétique et romancière est enrichie par deux publications littéraires : le premier est un recueil poétique en français « L’écho de la vallée » du poète Mohamed Agoujil, alors que le deuxième est un roman écrit en arabe « La mémoire de narcisse », édité par la Maison Rawafed à l’Egypte, de Rachid Elhachimi.

Parler de « L’écho de la vallée », c’est parler d’une poésie douce et spirituelle où le lecteur se trouve devant l’obligation de laisser le monde chaotique derrière lui et chercher un univers calme et mystérieux qui appartient à sa nature. Ainsi, à travers ces vingt-neuf poèmes, le poète tente avec toute force à faire voyager le lectorat vers un lieu mystique se trouvant au fond du sud-est marocain pour lui faire s’harmoniser avec l’âme de l’espace désertique.

Si la poésieagoujilienne a pu fuir vers des paysages poétiques, « La mémoire de narcisse »en tant que texte en prose a essayé de mettre l’accent sur une questionessentielle et centrale dans le monde arabe en générale, et la société marocaine en particulier, à savoir l’identité noire. En effet, le romancier Rachid Elhachimi oseparler de la culture nègreau Maroc en déclarantson étrangeté et sa perte.

A travers deux histoires qui s’alternent et se succèdent : l’histoire de « Lhora »et celle de « Labdi », l’écrivain fait rapprocher le lecteur de la situation catastrophique des nègres marocains, une situation souffrant essentiellement de la dominance de la culture « blanche » qui défend son autorité et sa centralisation par rapport aux cultures dominées.

En fin de compte, il nous reste à dire que le développement économique et social d’une telle ou telle société doit être accompagnée et guidée par une production littéraire et culturelle. Ainsi, la fonction de la littérature ne se résume pas dans le fait de raconter des histoires et d’exprimer des sentiments, mais tout d’abord et avant toutde mettre le doigt sur les grandes questions touchant profondément les individus d’aujourd’hui.

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