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un nouveau mort dans l’effondrement d’une mine clandestine à Jerada

Un homme est décédé jeudi dans un puits clandestin d’extraction de charbon à Jerada, une ancienne ville minière du nord-est du Maroc, théâtre de manifestations depuis plus d’un mois après la mort de deux frères piégés dans un autre puits.

L’accident a eu lieu jeudi en fin de matinée, dans une galerie désaffectée d’extraction de charbon, a dit à l’AFP un militant local, qui fait également état d’un blessé grave.

Jointes par l’AFP, les autorités locales ont confirmé la « mort d’un homme dans un puits désaffecté à Jerada », sans préciser les circonstances de son décès.

Dans un communiqué relayé par l’agence officielle MAP, les autorités locales évoquent un « effondrement » de la galerie, et donnent l’âge du mineur décédé, 36 ans.

Le communiqué ajoute que « les autorités locales et sécuritaires ainsi que les éléments de la protection civile ont été dépêchés sur les lieux » après avoir été alertés, mais qu’un « groupe de personnes les a délibérément empêchés d’intervenir ».

Une « enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de l’accident » et « prendre les mesures adéquates contre les personnes impliquées », selon la même source.

Fin décembre, la mort de deux frères dans un autre puits désaffecté avait suscité la colère des habitants, qui dénoncent l’ »abandon » de leur ville, qui s’est paupérisée à la suite de la fermeture en 1998 d’une grande mine de charbon, sa principale activité. Les autorités ont jusqu’ici opté pour le dialogue pour apaiser les tensions.

Des centaines de mineurs risquent quotidiennement leur vie dans la région pour extraire clandestinement du charbon que revendent des notables locaux grâce à des permis d’exploitation.Un autre effondrement de mine a fait la semaine dernière un blessé près de Jerada.

L’accident mortel de jeudi a provoqué une nouvelle bouffée de colère.Des vidéos diffusées en direct sur des pages Facebook de militants montraient un attroupement de quelques centaines de personnes après la mort de cet « autre martyr ».

Quelques heures après le drame, ils étaient « plusieurs milliers de personnes à manifester devant la préfecture », a dit à l’AFP Mohamed Bounif, un représentant local de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), évoquant « la colère de ceux qui n’ont pas encore oublié la mort des deux frères ».

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