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Sauvez-Moi… J’agonise !!!

Une zone humide est une région où l’eau est le principal facteur qui contrôle le milieu naturel et la vie animale et végétale associée. Il existe deux types de zones humides : Les zones humides côtières et les zones humides marines. L’une et l’autre se différencient par la proximité de la mer, selon la convention Ramsar 1971.

Le Maroc héberge, grâce à son climat et sa géographie, un nombre très important d’aires naturelles variées.

Chaque écosystème peut contenir plusieurs genres des espèces qui y vivent et y gravitent,parmi  ces aires on trouve les zones humides telle que la Daya de Dar Bouâzza.

La zone humide Dar Bouâzza :

Cette zone humide se situe à la bordure du cordon de dunes à environ 15 km de Casablanca vers le sud, à proximité immédiate de la route côtière d’Azzemour.

Elle se présente sous la forme d’une dépression d’une taille d’environ 1km de longueur et de 150m de largeur.

La valeur écologique de la humide :

Cette zone humide, proche du centre de Casablanca, est, sans aucun doute, la zone qui présente le plus grand intérêt écologique à proximité immédiate de Casablanca, cette ville subit les conséquences environnementales de l’absence, jusqu’à récemment, de transports en commun de qualité, de ses activités industrielles polluantes, du faible nombre d’espaces verts et de la mauvaise application des règlements municipaux.

Les végétaux de cette zone humide, comme les oiseaux qui la fréquentent, dépendent entièrement de sa mise en eau et de sa profondeur.

Environ 60 espèces végétales ont été U2 relevées dans le périmètre de la Daya (et autant dans les dunes environnantes). Ces plantes qui supportent l’inondation ou le sol gorgé d’eau, sont exceptionnelles dans une région semi-aride. Ces paysages casablancais sont l’équivalent en miniature des grandes lagunes d’Oualidiya, Medhia et Moulay Bousselham.

En se basant sur l’interview fait avec le groupe d’ornithologie du Maroc (GOMAC) on a questionné Mr. Benoît MAIRE, (professeur de SVT dans lycée Lyautey), sur les oiseaux qui fréquentent cette zone humide. Sa réponse était comme suit : « les oiseaux migrateurs migrent d’Europe vers l’Afrique du Sud à travers les côtes, y compris cet endroit. Avec cette longue distance, les oiseaux doivent s’arrêter pour se reposer et chercher de la nourriture.

Nous trouvons donc beaucoup de variétés ici. Et aussi, parce que c’est la seule zone restante dans la région. La Daya de Dar Bouâzza est riche en ressources naturelles issues des espaces verts et deux ressources en eau. Mais, il y a beaucoup de défis qui se manifestent et qui pourraient menacer la vie des oiseaux migrateurs, surtout si on perd les ressources de nourriture qui existent dans la zone. En prenant en considération que ces oiseaux-là doivent parcourir une longue distance avant de trouver la plus proche zone humide, c’est pour cela que ces oiseaux risquent de ne pas réanimer leur stock cinétique. Certains viennent du nord de l’Europe (les Pays-Bas, la Norvège, la Suède et les îles britanniques), mais ils sont souvent rares au Maroc ».

Cette zone est connue par sa biodiversité très importante en termes de variété, de forme et de couleur. Pour bien savoir la fréquence des espèces dans cette zone écologique, on a demandé à Mr. Pascal DEPUIS (botaniste) le nombre minimum d’espèces d’oiseaux existants et le nombre des espèces végétaux, sa réponse était comme le suivant: « Il y a environ 180 espèces d’oiseaux comme*Gorgebleue à miroir*
et presque 65 genres des végétaux dans ce site ».

Et on a posé la même question à Mr. John PHILIPE (entomologiste) mais sur le nombre de types des insectes, il nous a répondus : « La Daya De Dar Bouâzza comprend de 100 à 120 types des insectes comme *la Steatoda paykuliana* et *le hyménoptère poilu*».

Problèmes et menaces :

Cette Daya est très importante et très intéressante au niveau écologique, éducatif, résidentiel et récréatif. Mais malheureusement cette zone est gravement menacée, prenant par exemple : La décharge sauvage, parce que quotidiennement un grand nombre de camions déchargent des gravats, des déchets et des ordures.

En plus de ça, il existe un terrain de moto-cross sans autorisation, en modelant la dune et en levant la végétation. Ces motos y laissent de la poussière et font beaucoup de bruit. Sans oublier que l’accès au terrain a été réalisé en remblayant le gué qui permettait la communication entre les deux parties de la zone (Est/Ouest).

Solutions et propositions :

En premier temps, il faut planter des panneaux informatifs au niveau de la source du bassin qui est un point important à la Daya, et aussi planter des panneaux pédagogiques qui permettraient aux visiteurs (élèves, étudiants…) de savoir plus sur la riche biodiversité du site et ses caractéristiques hydrogéologiques.

En deuxième temps, faire des compagnes de sensibilisation aux visiteurs sur l’importance de l’existence des zones humides. En troisième temps et le plus important, il faut faire classer cette Daya parmi les plus intéressantes réserves au niveau national telle que celle d’El Oualidiya et Dayet Ôua, pour permettre aux étudiants de faire leurs recherches universitaires, surtout ceux qui suivent leurs études en Biologie.

conclusion 

La Daya de Dar Bouâzza agonise, elle pourrait mourir un jour, attention ce jour là est plus proche de nous, donc, il faut sauver cette richesse aquatique, on doit toujours mettre en considération que les guerres qui viennent seront déclenchées à cause de l’eau, parce que l’eau est devenue un enjeu géopolitique majeur.

Pour réaliser un développement durable dans notre pays, il faut que tous les citoyens bénéficient de la richesse de l’eau sans oublier les générations futures.

 

 

 

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