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Des blessés lors de la dispersion d’un sit-in non autorisé à Jerada

Des cas de blessures dont certaines graves ont été enregistrées parmi les forces de l’ordre « obligées d’intervenir mercredi pour disperser un sit-in non autorisé dans la ville de Jerada », indique la préfecture de la province de Jerada.

 »En dépit de la décision émise le 13 mars 2018 par les autorités locales de la province de Jerada au sujet de l’interdiction de toutes les formes de protestation non-autorisées, des groupes d’individus, en violation de cette interdiction, ont organisé, mercredi, un sit-in aux abords des puits abandonnés près du lycée Al Fath, au cours duquel des éléments cagoulés, dans une démarche de pure escalade, ont provoqué les forces publiques les attaquant avec des jets de pierres. Ces forces ont été obligées d’intervenir, en coordination avec le parquet compétent, pour disperser cette manifestation », souligne la préfecture de la province de Jerada dans un communiqué.

Ces actes violents ont engendré des blessés parmi les forces de l’ordre, dont certains graves ce qui a nécessité leur évacuation au Centre hospitalier universitaire (CHU) de la ville d’Oujda, ajoute la même source. Au total, il y aurait à peu près 200 blessés dans les deux rangs, d’après une source à la délégation régionale de la santé dans l’Oriental.

Les manifestants ont également incendié cinq voitures des forces publiques et occasionné d’importants dégâts matériels à nombre de véhicules et d’équipements utilisés par ces mêmes forces.

Neuf personnes ont été interpellées suite à ces événements, indique le communiqué, ajoutant qu’elles seront déférées devant la justice.

Les autorités locales de la province de Jerada affirment que les forces publiques maintiendront les mesures visant la protection de la sécurité et de l’ordre public, en veillant, d’une part, à faire montre de retenue et de contrôle de soi pour ne pas céder aux provocations, et en respectant scrupuleusement les principes de la loi, d’autre part, conclut le communiqué.

Quelques heures auparavant, le ministère de l’Intérieur revendiquait son droit à « appliquer la loi dans la ville de Jerada, en interdisant les manifestations illégales sur la voie publique », soulignant qu’il lui appartiendra « de répondre avec fermeté aux agissements et comportements irresponsables, et ce en vue de préserver la sécurité, garantir le cours normal de la vie et protéger les intérêts des citoyens et citoyennes. »

Jerada continue de vivre dans un climat de tension, d’après une source sur place qui affirme au HuffPost Maroc que les forces de l’ordre sont présentes massivement et que les rues, pour l’heure, sont désertées par les habitants. Et d’ajouter que Jerada vit, au lendemain des affrontements, une paralysie générale.

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