Liberté de la presse: Le Maroc recule dans le classement 2018 de RSF
Ce n’est pas une bonne nouvelle. L’ONG Reporters sans frontières (RSF) dresse un diagnostic inquiétant sur la liberté de la presse au Maroc. Dans son rapport annuel du classement mondial 2018, publié ce mercredi, le Maroc se situe dans la zone “rouge” que RSF qualifie de “situation difficile”.
Dans ce classement, le Maroc est à la 135ème place, perdant, ainsi, deux points par rapport à l’an dernier. RSF estime que la tendance est la même au niveau de l’Afrique du nord où “les journalistes continuent de subir de multiples pressions”.
RSF cite le cas du journaliste et directeur du site Badil.ma (suspendu) Hamid El Mahdaoui, en détention depuis juillet 2017. Arrêté dans le cadre des événements du Rif, El Hamdaoui avait été condamné en première instance à trois mois de prison ferme et à une amende de 20.000 dirhams. En appel, sa condamnation a été élevée à un an de prison ferme. “Actuellement emprisonné comme quatre autres journalistes et journalistes-citoyens et trois collaborateurs de médias, il est jugé dans le procès du Hirak qui va sur sa 50ème audience”.
Dans le classement RSF de la liberté de la presse, l’Algérie arrive tout de suite après le Maroc à la 136ème position, reculant aussi de deux points par rapport à l’an dernier. Seule la Tunisie a réussi à garder sa place au 97ème rang. La Libye, elle, gagne un point en montant à la 167ème place du classement. Mais, ce point décroché par la Libye n’est pas si positif que cela. À en croire RSF, c’est “une hausse en trompe-l’oeil” qui s’explique par “le fait que de nombreux journalistes ont fui une Libye devenue trop dangereuse, faisant ainsi baisser le nombre d’exactions”.
Chaque année, ce classement évalue la situation du journalisme dans 180 pays. Pour RSF, une conclusion est claire: “la haine du journalisme menace les démocraties”.
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