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Lahcen Daoudi estime que sa démission pourrait être « une décision hâtive »

DÉMISSION – Lahcen Daoudi s’explique. Quelques jours après avoir déposé sa démission de sa fonction de ministre délégué chargé des Affaires générales et de la Gouvernance auprès du chef du gouvernement, Lahcen Daoudi reconnait qu’il a peut-être pris “une décision hâtive”. C’est, en tout cas, ce qu’il a révélé dans un entretien accordé à  Al Jazeera.net, publié hier. Dans ce dernier, Lahcen Daoudi précise que sa démission est justifiée avant tout par une nécessité, celle de préserver son parti, le PJD.

Et pour cause, des leaders au parti de la lampe n’avaient pas hésité à poster sur les réseaux sociaux des critiques acerbes à l’encontre de sa participation au sit-in des salariés de la société Centrale Danone devant le Parlement, mardi dernier. Si le secrétariat général du PJD a qualifié cette participation de “comportement inapproprié”, dans un communiqué publié le lendemain suite à une réunion extraordinaire, il a, toutefois, tenu à rejeter les déclarations de certains membres estimant qu’elles sont “contraires à la liberté d’expression”.

Sur “cette liberté d’expression”, Daoudi précise, dans cet entretien, qu’il “n’avait pas prévu” de rejoindre les protestataires, mais que le sit-in se tenait, par coïncidence, au moment de son arrivée au Parlement où il devait prendre part à la réunion d’une commission parlementaire. Cependant, il indique aussi avoir agi de la sorte par “crainte qu’une foule de contestataires de la campagne de boycott ne l’encercle après le licenciement de certains par la société suite aux dégâts que celle-ci a subis en raison de la campagne”. Ceci dit, Daoudi tient à souligner que son geste spontané ne peut traduire une prise de position en faveur de la société mais plutôt des employés.

Daoudi ne s’attendait donc pas au scandale que son geste finira par susciter. Sa présence filmée aux côtés des manifestants en train de scander: ”Ça ne se fait pas (le boycott, ndlr), l’économie est en danger!” a soulevé la colère des internautes pour qui le gouvernement soutiendrait ”à l’évidence” une entreprise privée. Le chef du gouvernement, lui, s’est empressé t’appeler son ministre pour lui demander des explications et surtout pour préciser que Daoudi a agi “seul”, sans l’aval ni du gouvernement ni de son parti.

Une leçon, Daoudi en a bien assimilé les conséquences.

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