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Aïd Al Adha: Le roi Mohammed VI gracie 188 militants du Hirak

JUSTICE – A l’occasion de la fête religieuse de l’Aïd Al Adha, le roi Mohammed VI a gracié, mercredi 22 août, 889 personnes, dont 188 militants du Hirak, mouvement de protestations qui avait agité la région du Rif à partir d’octobre 2016. Ils ont, pour certains d’entre eux, été condamnés en juin dernier à Casablanca à des peines de deux à trois ans de prison, à l’issue d’un procès-fleuve.

L’information a été annoncée mardi par le président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Driss El Yazami, à l’agence de presse espagnole EFE. Les prisonniers du mouvement rifain ont été libérés des prisons de Casablanca, Taounate, Al Hoceima et Fès.

Ni le leader du mouvement, Nasser Zafzafi, condamné à 20 ans de prison pour “atteinte à la sécurité de l’Etat” ni les principaux meneurs du Hirak ayant écopé de lourdes peines ne figurent parmi les graciés, précise l’agence de presse.

11 militants emprisonnés dans la prison d’Oukacha à Casablanca font partie des graciés par le roi. Il avaient été condamnés à deux et trois ans de prison. Selon EFE, ces derniers ont bénéficié d’un autocar affrété par le CNDH pour les ramener à leur domicile dans la région d’Al Hoceima avant les festivités de l’Aïd. Les autres graciés ont également pu rejoindre leurs familles sous la supervision du CNDH.

Les 11 activistes graciés font partie des 53 accusés de former le “noyau dur” du Hirak et condamnés fin juin à des peines comprises entre un et vingt ans de prison. La sévérité du verdict avait suscité des réactions d’incompréhension et d’indignation sur les réseaux sociaux suivies par quelques manifestations dans plusieurs villes du Maroc, avec de nombreux appels à la clémence du roi.

Le nombre total de condamnations liées au Hirak n’est pas connu, d’autres militants ayant été condamnés par d’autres tribunaux à des peines allant jusqu’à 20 ans de prison après les manifestations qui ont conduit à plus de 400 arrestations, selon les mouvements des droits de l’Homme.

Tous les accusés ont fait appel et l’audience est prévue en octobre. A l’exception du journaliste Hamid El Mahdaoui, condamné séparément, tous avaient refusé de prendre la parole à la fin du procès en dénonçant la partialité de la justice et leurs avocats avaient refusé de plaider. Les autorités, elles, estiment que le procès était équitable.

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