Société

L’avocat des victimes de Saïdia soutient que l’armée algérienne est responsable du refus de rapatriement du corps de Mchiouer

Un avocat des familles des victimes du « crime de l’armée algérienne » contre les touristes marocains à Saïdia en août dernier a déclaré que l’interdiction de rapatrier le corps d’Abdelali Mchiouer (40 ans) au Maroc dépasse les autorités judiciaires et politiques du voisin de l’Est, soulignant la responsabilité directe de l’institution militaire dans ce dossier.

L’avocat a déclaré dans une déclaration rapportée par le journal « Jeune Afrique » que l’avis de l’armée dans cette affaire est plus important que l’avis des autorités judiciaires et politiques, soulignant que l’armée en Algérie est un État dans l’État qui fonctionne selon la loi du silence, et que toutes les autorités n’osent pas intervenir dans ses décisions.

Les détails de l’événement remontent à plus de deux mois après que l’armée algérienne a ouvert le feu sur des jeunes Marocains qui se trouvaient à bord de leurs motos « jetski » à Saïdia en contact avec les eaux territoriales algériennes.

L’armée algérienne a tué Bilal Qaisi, âgé de 29 ans, un commerçant et père de deux jeunes enfants, et son cousin Abdelali Mchiouer, âgé de 40 ans, un commerçant vivant en France et père d’un enfant de cinq ans. Un autre ami, le franco-marocain Ismaël Sanabi, a été arrêté par les gardes-côtes algériens, tandis que Mohammed Qaisi a été sauvé par la marine marocaine.

Les autorités algériennes ont exigé le paiement d’une somme d’argent d’environ 40 millions de centimes (37 000 euros) pour remettre le corps du citoyen marocain Abdelali Mchiour, que ce soit en rouvrant ses frontières terrestres comme c’est habituellement le cas dans de telles situations entre les deux pays malgré les relations tendues, ou en le remettant par un vol passant par la Tunisie ou la France.

Selon la même source, les autorités algériennes ont également exigé que la famille signe un document dans lequel elle atteste que son fils a été noyé et qu’il n’a pas été touché par des tirs algériens.

Les mêmes sources ont ajouté que les autorités algériennes ont imposé une autre condition, à savoir que la famille Mchiouer et Sanabi, qui détient également la nationalité française, s’abstienne de faire des déclarations à la presse marocaine, et que toute autre déclaration risquerait de compliquer le processus de rapatriement du corps d’Abdelali et du détenu Ismaël.

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