Absence de conditions de sécurité et manque d’équipements: Dysfonctionnements qui assiègent l’Agence de Développement Agricole

L’Agence de Développement Agricole connaît un certain nombre de dysfonctionnements, tels que le « manque » de conditions minimales de confort et de sécurité dans ses locaux, le « déficit » de certains moyens de travail, en plus de la « faiblesse » des pensions, selon ce que souligne le syndicat de l’agence affilié à l’Union Nationale du Secteur Agricole sous l’égide de l’Union Marocaine du Travail.

Le syndicat de l’Agence de Développement Agricole a réussi à contraindre la direction de l’agence à s’asseoir à la table des négociations, après avoir mené des actions de protestation contre un dialogue social « stérile » qui « n’aboutit pas » à la mise en œuvre des engagements.

Dans une déclaration au journal « Al Omk », le secrétaire général du syndicat de l’Agence de Développement Agricole, Ilyas El Rabii, a indiqué que le dossier de revendications défendu par son syndicat devant la direction de l’agence n’a pas bougé depuis plus de deux ans, notant qu’il a perçu une réaction suite à la pression et à l’escalade adoptée récemment par son syndicat.

Le même interlocuteur a déclaré que les locaux de l’Agence de Développement Agricole manquent, globalement, des conditions minimales de confort et de sécurité, en plus du manque de certains moyens de travail, ce qui a un impact négatif sur la productivité et l’efficacité.

À cet égard, le syndicat demande l’amélioration des conditions de travail au sein des locaux en fournissant le minimum des standards reconnus nationalement et internationalement, notamment le respect de l’espace minimum pour les bureaux de travail avec une ventilation adéquate, un éclairage naturel et le soin des installations sanitaires, ainsi que la fourniture de conditions de sécurité au sein du lieu de travail.

Le syndicat demande également le renouvellement des équipements de base et du matériel de travail, l’équipement de l’institution d’une cafétéria pour accompagner les horaires continus, et l’augmentation des moyens de transport dédiés aux missions tout en respectant les conditions de sécurité et leur adaptation à la nature des tâches.

La même source a alerté sur des dysfonctionnements structurels dans le système collectif d’octroi des pensions de retraite, appliqué aux employés de l’Agence de Développement Agricole, consistant en « l’inadéquation pour les employés à revenus moyens et élevés », en plus des lacunes techniques représentées par l’obligation de cotisation des salariés et de l’organisme employeur avec l’application d’un plafonnement des salaires.

Le syndicat critique ce qu’il qualifie d' »injustice et d’inéquité » envers les membres de ce système collectif en raison des « pensions faibles » qu’ils reçoivent après la retraite comparées à celles des membres de la Caisse Marocaine des Retraites, malgré le fait qu’ils fournissent le même service public, car le calcul du montant de la pension est basé sur la moyenne des salaires de toutes les années de travail.

Le syndicat de l’Agence de Développement Agricole demande l’instauration d’un « système de retraite complémentaire optionnel » RECORE, afin de réduire les effets négatifs du système collectif d’octroi des pensions de retraite sur les pensions futures des cadres et employés de l’agence.

À cet égard, le syndicat appelle à la nécessité que l’institution, en tant qu’organisme employeur, prenne en charge une partie de la cotisation mensuelle au système de retraite complémentaire, comme c’est le cas dans de nombreuses institutions publiques.

Dans le même contexte, le syndicat demande la mise à jour et la modification de certaines dispositions du statut actuel de l’agence afin de suivre

le développement institutionnel, et ses propositions se concentrent sur l’augmentation de la valeur des indemnités et des subventions et l’amélioration des aspects liés à la gouvernance des ressources humaines.