Politique

Laenser ne dirigera le MP après 2022 et préfère les alliance pré- électorales

Le secrétaire général du mouvement populaire (MP) Mhand Laenser ne briguera pas un troisième mandat à la tête du parti après le congrès prévu en 2022. « Puisque la volonté et la loi sont aujourd’hui réunies, je dois céder le flambeau », a-t-il déclaré au forum de l’agence de presse Maghreb Arabe (MAP) mardi.

Le règlement interne du MP au sein duquel, il a passé plus de 50 ans, l’interdit, en effet, tout en assurant qu’il continuera de travailler en son sein.

Transhumance et alliances électorales
Évoquant les prochaines élections, Mhand Laenser a souligné que le parti n’a pas encore tranché dans le choix des candidats, mais il a évoqué la démission de trois membres du bureau politique pour des raisons liées, principalement, au phénomène de la transhumance politique en perspective des prochaines élections.

Concernant d’éventuelles alliances du MP, qui soutient la majorité actuelle, Laenser a indiqué que les alliances ne doivent pas être arrêtées à l’avance, mais le système électoral actuel ne le permet pas au Maroc, expliquant que « les partis qui partagent les mêmes visions et travaillent ensemble n’évoquent les alliances qu’à l’issue des résultats des élections, ce qui est une erreur ».

Cela rend, notamment, les composantes du gouvernement hétérogènes, avec un grand nombre de partis. Selon lui, les alliances avant les élections aident les citoyens et même les partis, à savoir qui sera dans la majorité et qui sera dans l’opposition. Malheureusement, au Maroc, les alliances sont régies par le nombre et non pas par l’idéologie, ajoutant que son parti privilégie les alliances qui se font avant les élections.

Langue amazighe
Par ailleurs, Mhand Laenser a souligné que l’amazighe est l’une des principales constantes de son parti qui a été, depuis sa création, à l’avant-garde des défenseurs de cette cause avec certains partis et associations.

« Nous nous sommes interdits de l’exploiter à des fins politiques, puisque nous considérons que l’amazighe est une question d’ordre national, étant donné qu’il s’agit de l’un des piliers de l’identité des marocains ».

Il a considéré que la défense de la véritable mise en œuvre de la constitutionnalisation de la langue amazighe ne doit pas se faire en dehors des institutions mais au sein du parlement et des collectivités territoriales.