Située au sud-ouest de Casablanca à Dar Bouazza, la daya de Dar Bouazza est la dernière zone humide de la région Casa-Settat, d’une superficie de 18 hectares, elle revêt une importance nationale et internationale grâce à sa grande diversité d’espèces végétales et animales, cependant ce patrimoine naturel unique de son genre subit depuis toujours une grave atteinte à son intégrité.
Où se manifeste l’importance de la Daya ? Supposons que la Daya disparait, quels seront les impacts de sa disparition ? Comment peut-on protéger ce site naturel ? Pour répondre à ces questions, nous avons fait trois sorties d’exploration et organisé une visioconférence avec deux membres du GOMAC (Mr Benoit Maire et Mme Youmna Hajjam).
L’unique Daya de Dar Bouazza
La Daya de Dar Bouazza, dernière zone humide de la région Casa-Settat, abrite une faune et flore très diversifiée ; ainsi elle recèle 200 espèces d’oiseaux soit la moitié des espèces présentes au Maroc dont sont migratoires, on y trouve aussi plein d’espèces animales dont 300 espèces d’insectes et la moitié des espèces d’amphibiens du Maroc, à ça s’ajoute environ 80 espèces de plantes. En outre il y a des espèces qui sont classées mondialement vulnérables sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) et d’autres sont endémiques.
Les rôles de la Daya de Dar Bouazza
Cette Daya s’approprie de nombreux rôles ; le premier elle protège les habitants des alentours contre les inondations grâce à sa capacité d’absorption, le deuxième, elle joue un rôle très important dans la lutte contre les effets du changement climatique à titre d’exemple elle absorbe le carbone présent dans l’air (puit de carbone) et elle protège le littoral contre l’érosion, le troisième, la Daya est un endroit de reproduction et une halte migratoire pour plein d’espèces, le quatrième, la daya représente un support pédagogique pluridisciplinaire pour les écoles de la région comme l’a indiqué Mr Benoît Maire qui est membre du GOMAC lors de la visioconférence.
La Daya de Dar Bouazza, en danger depuis 1927
Malheureusement ce patrimoine naturel a vécu depuis 1927 une longue série de problèmes, ces problèmes sont le rétrécissement de la Daya qui était autrefois à perte de vue sur le long du littoral (Casablanca comprise) et des demandes de réquisition par des particuliers, mais aujourd’hui la Daya est menacée par un projet d’immobilier qui a débuté en janvier 2022, ce projet pourraient causer la disparition de la Daya de Dar Bouazza, c’est dans ce sens que plusieurs associations ont alerté plusieurs fois les autorités compétentes pour arrêter immédiatement ce projet immobilier.
Les conséquences de la disparition de la Daya
Cette grande panique suscite une grande question : Si la Daya disparaissait quel impact aurait ? Premièrement, n’oublions pas que la Daya de Dar Bouazza est une zone naturelle qui dissimulent plein d’êtres vivants dont sont endémiques ou menacés d’extinction par conséquent sa disparition engendrera une diminution voir un effondrement du nombre des populations de quelques espèces, deuxièmement, il faut savoir que cette Daya est une halte migratoire quasi-oblige pour les oiseaux dont viennent de la Sibérie or sa disparition bouleversera le trajet d’immigration (de l’Europe vers l’Afrique) de nombreuses espèces d’oiseaux, troisièmement, la Daya est un refuge pour les polinisateurs donc sa disparition peut affecter le rendement agricole de la région, quatrièmement, tous les écosystèmes du Maroc ou du Monde vivent en symbiose si un des leur vient à disparaitre, sa disparition va déséquilibrer les autres écosystèmes comme l’a souligné Mr Benoit Maire lors de la visioconférence.
Interview avec Mr Benoit Maire : membre du GOMAC
« Les services écosystèmes, on se rend compte quand le milieu naturel n’est plus là […] toute sorte de nuisance qu’on ne se rendait pas compte et une fois qu’il n’est plus là, c’est là où on se rend compte de tous les services qui rendait. Cette zone sera dommage de la mettre sous cloche, de couper la Daya des gens, c’est pas du tout ce qu’on souhaite faire. En fait, il faut un aménagement par exemple : circuit pédestre qui ferai le tour de la Daya avec intervalle régulier des pénétrantes qui permettent d’accéder à l’eau avec peut-être une palissade en bois pour permettre d’observer la faune un peu plus près les animaux, donc voilà c’est ce style d’aménagement durable qui serait souhaitable. »
Comment peut-on protéger la Daya ?
Tous les impacts de la disparition de la Daya mentionnés au-dessus affirment l’importance de la préservation de cet écosystème d’où la nécessite de trouver des solutions, parmi-elles on cite la sensibilisation des gens sur l’importance de cette zone humide, et également transformer la Daya en réserve naturelle d’où l’importance d’exécuter les lois environnementales et respecter les traités internationaux signés par le Maroc notamment celui des zones humides.
Conclusion
La Daya de Dar Bouazza n’est qu’un exemple parmi d’autres écosystèmes menacés au Maroc ou dans le Monde, cet exemple affirme l’importance de préserver notre nature sachant que l’homme est un membre de la nature et que la destruction des écosystèmes affecter la vie de l’homme.
Travail fait par :Mohamed Ali Faracha- Omar Jelouli- Hamza Haroili- Yasmine Jilal- Houda Admaiai.
Encadrés par : Fatima Chakiri