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Le manque de produits alimentaires de base place l’Algérie devant une entrée sociale brûlante

Pour la deuxième année consécutive, la crise de pénurie des denrées alimentaires de base en Algérie continue d’attiser la colère des citoyennes et citoyennes, sans que le gouvernement puisse trouver une solution.
Les marchés algériens connaissent une grande pénurie d’un certain nombre de produits alimentaires de base sur les tables des Algériens, notamment le lait, les huiles végétales et la farine, qui ont disparu des rayons de nombreux magasins, notamment dans les grandes villes, selon la chaîne Al-Hurra.

Avec la montée des revendications populaires pour que les autorités interviennent pour assurer la disponibilité des matières de grande consommation, selon la même source, le gouvernement algérien attribue la pénurie à la « spéculation » des prix et à la contrebande de biens subventionnés vers les pays voisins, par des groupes organisés.

Il y a quelques jours, le Premier ministre algérien, Ayman Ben Abdel Rahman, a reconnu, sous la coupole du Parlement, l’existence d’une grave crise de pénurie de produits alimentaires de base, et il a présenté ses excuses aux Algériens lors de son discours en disant : « Je m’excuse à toute personne qui aurait eu du mal à trouver des objets de consommation. »

Cependant, après les excuses du Premier ministre, le ministre de la Justice Abd al-Rashid Tabbi a fait des déclarations sensationnelles, dans lesquelles il a accusé ce qu’il considérait comme des « groupes cherchant à déstabiliser la société et les institutions de l’État » en « semant le désespoir dans le cœur des citoyens en frappant directement leurs achats pouvoir. » Les observateurs ont considéré qu’il s’agissait d’une tentative d’échapper à la responsabilité et d’une tentative de la rejeter sur des parties « mystérieuses ».

« La contrebande vers les pays voisins »

Selon la chaîne Al-Hurra, le ministre de la Justice Abdel Rachid Tabbi a indiqué qu’il manque des biens subventionnés en Algérie, qui sont vendus sur les marchés des pays voisins, qu’il n’a pas nommés, demandant : « Comment les matériaux que nous trouvons disponibles dans les pays voisins pays et même en France manquent à l’intérieur de l’Algérie, qui sont des matières subventionnées et protégées par des cadres organisés juridiques ?

Le responsable algérien a révélé, selon la même source, que « des réseaux actifs dans le domaine de la spéculation ont été saisis et sont liés à des actes de contrebande à travers les frontières ouest et est », dans un entretien à la télévision algérienne jeudi.

Ces dernières semaines, les consommateurs algériens se sont plaints de la grave pénurie de produits alimentaires de base et de l’enregistrement des prix élevés des produits disponibles, bien que la plupart d’entre eux soient inclus dans les matériaux subventionnés par l’État, pour couvrir la différence entre leur prix d’origine et le prix de vente.

Le responsable algérien a souligné que la spéculation « est maintenant passée à une autre étape qui va au-delà de l’augmentation des prix », notant qu’il existe des indices et des preuves qui portent à croire qu’elle est devenue « des actes organisés visant à porter directement atteinte à la stabilité de l’État ».  »

En mars dernier, les autorités algériennes ont rendu une décision criminalisant l’exportation de tous les produits de consommation que l’Algérie importe, tels que le sucre, les pâtes, l’huile, la semoule et le blé.

 » Sur la liste des terroristes « 

Le responsable du gouvernement algérien a annoncé le classement des affaires liées à la spéculation parmi les délits qui seront traités au niveau de la Direction de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé.

Dans ce contexte, le ministère public a ordonné aux agents locaux de la république d’infliger des sanctions sévères aux personnes impliquées dans les affaires de prix élevés et de spéculation sur le marché national.