Dans ce reportage vous allez découvrir Anne Alaime, une citoyenne belge qui a été impressionné par le Maroc et a décidé de s’y installer. Elle raconte avec enthousiasme son histoire inédite et comment elle s’est acclimater au Maroc et sur son projet au Maroc.
Anne Alaime, une psychomotricienne belge, a découvert sa passion pour la culture nomade lors de son premier voyage au Maroc en avril 2009. Depuis lors, elle est tombée amoureuse de la région de la vallée de l’Aït Bouguemez et a décidé de s’y installer. Aujourd’hui, elle est à la tête d’un auberge, d’une coopérative féminine et de la Maison du Berger, des initiatives visant à valoriser le patrimoine culturel et à soutenir les éleveurs locaux.
Lors de son premier voyage au Maroc, Anne a été profondément touchée par l’équipe qui l’a accueillie dans le désert. L’ancrage de ces personnes entre ciel et terre, leur connexion avec l’univers l’a fascinée. Ce premier voyage a laissé en elle un goût de trop peu, et elle a été invitée par la famille de Zayid à passer un séjour plus long chez eux.
Deux mois après cette première rencontre, Anne est retournée chez les Aït Ata, une famille nomade vivant entre Azilal et Aït Bouguemez. Elle a vécu des moments forts au cours de ce mois, y compris une naissance et de nombreuses découvertes sur la culture nomade locale.
Anne est revenue dans la région à plusieurs reprises, chaque fois avec des amis, pour explorer davantage la vallée et renforcer ses liens avec les habitants. En décembre 2011, elle a décidé de s’installer définitivement à Aït Bouguemez.
Au fil du temps, Anne a aménagé des chambres d’hôtes pour recevoir ses amis equi souhaitaient découvrir la région. Au départ, les chambres étaient destinées aux invités, mais avec l’essor de son troupeau de chèvres, des bâtiments ont été construits pour les abriter. C’est ainsi qu’est née l’idée de transformer le lieu en auberge.
La passion d’Anne pour les animaux l’a également conduite à s’intéresser aux moutons de montagne. Avec l’aide de l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II, elle a étudié les troupeaux de la vallée et a découvert une variété particulière de moutons, la race locale ancienne.
Grâce à son travail en collaboration avec l’institut, Anne a créé une association pour soutenir les éleveurs locaux et trouver des solutions aux difficultés qu’ils rencontrent.
En parallèle, Anne a lancé une coopérative visant à valoriser le patrimoine culturel et les savoir-faire de la haute montagne. La coopérative compte dix membres, hommes et femmes, parmi lesquels des artisans, des guides et des cuisiniers. Ils travaillent ensemble pour promouvoir l’artisanat local, l’architecture traditionnelle et le patrimoine paysager de la région.
Soucieuse de soutenir les éleveurs locaux, Anne a également créé la Maison du Berger. Il s’agit d’un lieu de rencontre où chercheurs, passionnés et visiteurs peuvent se réunir pour étudier les besoins des bergers et trouver des solutions pour soutenir les élevages de la région.
Anne est un exemple inspirant de quelqu’un qui a suivi sa passion et a trouvé sa place au Maroc. Grâce à son dévouement envers la culture nomade et la préservation du patrimoine, elle contribue au développement durable de la vallée d’Aït Bouguemez.et à l’amélioration des conditions de vie des éleveurs locaux.
Interviewée par Rachida Aboumalik