Politique

Une ancienne parlementaire traîne Mziane devant la justice pour diffamation, calomnie et extorsion

Rafia Mansouri, vice-présidente du conseil régional de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, a déposé une plainte auprès du procureur du roi à Tanger, contre son collègue du parti et chef du groupe Istiqlal au parlement, Nourredine Mziane, l’accusant de « diffamation, calomnie et extorsion ».

Selon les informations obtenues par le journal « Al Omk » d’une source bien informée, Mziane est suspecté d’être impliqué dans les accusations portées contre lui, suite à la fuite d’un enregistrement audio lui étant attribué et circulant parmi les élus à Tanger, contenant des expressions de « calomnie et de diffamation » à l’égard de Rafia Mansouri. De plus, le mari de la plaignante a également déposé une plainte sur le sujet auprès des autorités judiciaires.

Dans sa plainte déposée par l’intermédiaire d’un avocat auprès du procureur du roi à Tanger, Rafia Mansouri prétend être victime de « calomnie, diffamation, menace, extorsion, atteinte à la vie privée, abus de pouvoir, et menace de révéler des informations diffamatoires ».

La plaignante a déclaré dans la plainte consultée par le journal « Al Omk », qu’elle a été « récemment surprise par des déclarations, des allégations et des propos de la part d’amis et de collègues du parti portant atteinte à son honneur et sa dignité, s’efforçant de la diffamer et l’accusant d’avoir subi des avortements suite à des relations sexuelles avec lui, comme il l’a déclaré à un groupe de personnes ».

Selon la plainte, l’accusé « ne s’est pas arrêté là, mais a tenté d’extorquer la plaignante avec des vidéos qu’il prétend être d’elle nue et dans des positions indécentes, dans le but de la forcer à démissionner du parti ».

La plaignante ajoute et accuse Mziane de « la menacer de publier les vidéos mentionnées sur les réseaux sociaux et de les diffuser et de la diffamer si elle ne cède pas à ses demandes ».

La plainte ajoute que Mziane « a abusé de sa position politique au sein du parti et l’a exclue de toutes les organisations du parti, et a contacté les autorités de l’État pour diminuer son statut au sein de la province ».

La plainte déposée auprès du procureur du roi à Tanger demande que Nourredine Mziane soit poursuivi en vertu des articles 447-1, 447-2, 447-3, 538, 425, 427, 442, 443, 444, 250 et 483 du code pénal, étant donné que les actes de l’accusé constituent « une grave atteinte à la vie privée de la plaignante, entraînant sa responsabilité pour les dommages subis par la plaignante qui souffre désormais de graves troubles psychologiques à la suite de ces actes ».

La plainte, déposée par l’avocat Ahmed Kannoun du barreau de Tanger, indique que toutes ces actions présumées « se sont déroulées devant des témoins, qui doivent être entendus lors de l’enquête, et que l’accusé doit être poursuivi conformément aux dispositions de la loi et renvoyé devant l’autorité judiciaire compétente.