Politique

La Chambre des Conseillers restreint l’utilisation du titre « parlementaire » et interdit les propos menaçants et insultants

la Chambre des Conseillers a publié le code de conduite et d’éthique parlementaire destiné aux membres de la deuxième chambre du parlement, après signature par le président de la Chambre, Naam Miyara, ainsi que par les présidents des groupes et les coordinateurs des groupes parlementaires, conformément aux directives royales mentionnées dans le message du roi adressé aux participants au colloque national commémorant le soixantième anniversaire de la création du parlement marocain, ainsi qu’en vertu des dispositions constitutionnelles pertinentes.

La Chambre des Conseillers a souligné que le code vise à rappeler les obligations reposant sur chaque conseiller, inspirées principalement des normes issues de la pratique parlementaire réussie, basées sur les principes de désintéressement, d’intégrité, d’objectivité, de responsabilité, d’ouverture, de loyauté et de bonne gouvernance dans le respect des engagements éthiques convenus et la lutte contre les mauvais comportements.

Le code d’éthique limite la publicité des membres de la Chambre des Conseillers pour le titre de « parlementaire » sans justification nécessaire, les oblige à déclarer leurs biens selon les procédures en vigueur et à informer l’organe compétent de la Chambre en cas de conflit potentiel ou suspecté, et à notifier à la Chambre tout acte ou comportement susceptible de conduire à un conflit d’intérêts, en respectant la Chambre et en évitant de nuire à sa réputation et à sa dignité.

Le document, consulté par le journal « Al Omk », oblige également les membres de la Chambre des Conseillers à respecter les protocoles de visite, à présenter une image positive de la Chambre, à la représenter dignement dans divers forums internationaux, régionaux et locaux, à défendre les droits des citoyens et des groupes représentés par la Chambre sans discrimination, à prendre en compte l’intérêt public et à éviter les conflits entre intérêts personnels et publics, et à résoudre tout conflit en faveur de l’intérêt public.

En outre, le code oblige les membres de la Chambre à agir dans l’intérêt général de la nation, à respecter la confidentialité et la protection des informations dans le cadre de la loi, et à respecter leur appartenance à un parti politique, un groupe ou une équipe, en maintenant des relations basées sur un engagement total envers les principes établis par les législations, règlements et chartes partisans régissant ces relations.

Concernant les pratiques à l’intérieur de la Chambre, le code d’éthique souligne la nécessité pour les conseillers de participer assidûment aux travaux des commissions et des séances. Il insiste sur l’interdiction d’utiliser des termes impliquant des menaces, des insultes, des discriminations ou des grossièretés, et d’éviter l’utilisation d’un langage fanatique ou hostile. Le code stipule également qu’il est interdit de divulguer les résultats des votes ou toute autre information issue des séances secrètes, sauf par l’autorité habilitée à le faire, et interdit également toute menace physique envers quiconque, ainsi que l’utilisation de téléphones, la lecture de journaux, la consommation de nourriture ou le tabagisme pendant les réunions et les séances.

La Chambre des Conseillers affirme que le nouveau code vise à garantir la transparence et la responsabilité nécessaires au bon fonctionnement de la démocratie représentative, et à protéger et renforcer la réputation de la Chambre, « afin que celle-ci puisse, et puisse accorder aux citoyennes et citoyens une confiance justifiée, en plus de renforcer la confiance dans l’action parlementaire et les citoyens dans l’institution parlementaire et d’éthiquer l’action parlementaire ».

Le président de la Chambre des Conseillers, Naam Miyara, a déclaré que la signature du code d’éthique est « principalement motivée par le désir de toutes les composantes de la Chambre de développer d’abord la performance à l’intérieur de la Chambre et de mettre en place un ensemble de normes éthiques destinées à protéger l’institution et à souligner son rôle constitutionnel ».

Miyara a précisé que le code comprend un ensemble de clauses concernant le respect, la séance des questions orales, la séance mensuelle de responsabilité du chef du gouvernement et un ensemble de contrôles qui encadrent l’action parlementaire et éthiquent la vie politique et parlementaire, soulignant qu’il s’agit du « fruit d’une discussion calme, sérieuse et rationnelle entre toutes les composantes de la Chambre, et que c’est un document contraignant pour tous les conseillers dans l’action parlementaire d’aujourd’hui ».

Avec cette signature, ajoute le président de la deuxième chambre du parlement, « nous avons franchi la première étape vers l’obligation du code d’éthique qui sera également un complément au règlement intérieur que nous travaillons à rendre prêt en novembre prochain, pour être présenté à la Cour constitutionnelle pour adoption et intégration du code comme partie intégrante de celui-ci ».