Société

Polémique à Casablanca : Accusations d’usurpation d’un bien d’État par un industriel

La situation d’un terrain appartenant au domaine privé de l’État, situé à Lissasfa, Casablanca, utilisé par le propriétaire d’une usine, a provoqué l’indignation des élus et des associations du district de Hay Hassani.

Mostafa Mondzour, conseiller municipal du Parti du Progrès et du Socialisme, a révélé qu’une enquête minutieuse a mis en lumière l’exploitation sans titre légal d’un terrain de 3,5 hectares sur la rue Abdellah Bah à Lissasfa par le propriétaire de l’unité industrielle. Ce terrain, identifié sous le numéro 17105/C, est exploité illégalement et est situé sur un axe routier principal, ce qui pourrait permettre le développement de projets pour améliorer l’accessibilité pour la population locale.

Mondzour a souligné l’irrégularité manifeste de cette situation, notamment l’ouverture non autorisée d’un accès direct sur la rue Abdellah Ibrahim par le propriétaire de l’unité industrielle, décrivant cette action comme une « infraction flagrante qui nous fait nous sentir comme si nous étions dans une jungle ». Il questionne si le propriétaire dispose d’une quelconque approbation des Biens de l’État ou d’une autorisation officielle pour ces aménagements.

Il a également insisté sur le fait que cette appropriation illégale du terrain obstrue le projet de construction de la route HH149, comme le prévoit le plan d’aménagement, appelant les autorités à intervenir pour mettre fin à l’isolement de la population de Lissasfa, en développant des infrastructures publiques et des services de proximité.

Des sources concordantes ont révélé que les résidents de Lissasfa doivent parcourir de longues distances pour atteindre leurs domiciles, utilisant des routes alternatives au lieu de celle prévue dans le plan d’aménagement qui traverse le terrain exploité par l’unité industrielle légère de fer.

Cependant, une source responsable au sein de la commune, interrogée par le journal « Al Omk », a affirmé que les allégations d’usurpation concernant le propriétaire de l’usine sont des « malentendus ». Selon cette source, le terrain reste la propriété de l’État comme le prouve le certificat de propriété, et l’usine, établie depuis les années 1980, emploie un grand nombre de résidents de Lissasfa et fonctionne sous un bail à long terme avec l’État.

La source a également précisé que le plan d’aménagement évoqué par les élus a été élaboré récemment, et n’existait pas avant l’établissement de l’usine. Elle a ajouté que l’usine est suffisamment éloignée du bien immobilier concerné et que le projet de route reliant ne rencontre aucun obstacle.

Le représentant municipal a assuré que l’État a les moyens de défendre ses biens et de récupérer ses propriétés si nécessaire, et qu’il n’a pas besoin d’interventions extérieures pour protéger ses intérêts.