Économie

Les prix de la viande rouge atteignent des niveaux records

Le marché de la viande rouge au Maroc connaît une hausse fulgurante des prix, suscitant un mécontentement général parmi les consommateurs et les professionnels du secteur. Des professionnels de la vente de viande rouge ont décrit cette situation comme une « extinction » de la viande rouge, car elle est devenue difficile à obtenir, ce qui a conduit à un doublement significatif de ses prix.

Abdeljalil Ansari, le secrétaire général des bouchers de la préfecture d’Ben M’sik à Casablanca, a déclaré au journal « Al Omk » que « les quantités de viande disponibles sur le marché ont considérablement diminué, rendant difficile pour les bouchers de répondre à la demande des clients ».

Ansari a ajouté que « cette pénurie d’offre coïncide avec une hausse des prix de la volaille, mettant le simple citoyen dans une véritable impasse, en particulier ceux à faible revenu ».

Les citoyens se plaignent de la forte augmentation des prix de la viande rouge, où le prix du kilogramme de viande d’agneau a atteint 140 dirhams, tandis que les prix des autres viandes comme le veau, l’agnelet, les keftas et les côtelettes ont également augmenté de manière significative.

Les citoyens expriment leur inquiétude quant à la poursuite de cette hausse des prix et demandent aux autorités compétentes d’intervenir d’urgence pour mettre fin à cette crise.

Cette augmentation des prix de la viande rouge survient dans un contexte économique difficile pour de nombreux Marocains, aggravant leur souffrance et les rendant incapables de répondre à leurs besoins essentiels.

Les prix de la viande de veau atteignent 110 dirhams tandis que le prix de la viande de mouton a atteint 140 dirhams, le prix des keftas est de 120 dirhams, et le prix des côtelettes est de 150 dirhams.

En discutant des raisons sous-jacentes à cette hausse, Abdelhak Boutchichi, président de l’Association nationale des techniciens d’élevage, a expliqué que le prix est directement soumis à la loi de l’offre et de la demande, et que la situation actuelle reflète une baisse du cheptel national, car le boucher ne trouve plus suffisamment de bétail à abattre.

Boutchichi a attribué ce phénomène à l’Aïd al-Adha, où un pourcentage élevé du cheptel disponible a été abattu, sans oublier le prix élevé en raison de la forte demande des éleveurs pour acheter du bétail en préparation pour l’Aïd al-Adha à venir, ce qui a entraîné une augmentation des coûts de 100% par rapport à une année normale.

Le président de l’Association nationale des techniciens d’élevage a également mentionné que la présence de spéculateurs et d’intermédiaires aggravait la situation, rendant impossible pour le boucher d’acheter un mouton dont le prix ne descend pas en dessous de 2500 dirhams pour un mouton ne pesant pas plus de 20 kilogrammes, soulignant la nécessité d’une intervention du ministère de l’Agriculture pour évaluer la situation actuelle et comprendre les besoins du marché national, car la politique actuelle contribuera à l’épuisement du stock stratégique du cheptel, ce qui est dangereux, selon ses termes.

Il a insisté sur la nécessité d’évaluer la situation afin de prendre des décisions spécifiques, nous permettant de connaître les mesures à prendre, et de savoir si l’État continuera à subventionner le mouton importé destiné aux abattoirs afin d’alléger le fardeau sur le cheptel national, ou si nous travaillerons à annuler l’Aïd al-Adha. Il a confirmé la nécessité de s’asseoir avec les professionnels et de consulter avec eux afin de trouver les solutions appropriées à la crise que traverse le secteur, notamment avec la poursuite des vagues de sécheresse et la réduction du cheptel.