Les employés du secteur de la justice s’apprêtent à poursuivre leur mouvement de grève entamé il y a plusieurs mois. Ils imputent au gouvernement la paralysie des tribunaux qui pénalise les citoyens, en particulier les Marocains résidant à l’étranger, et l’accusent de « sélectivité » dans sa réponse aux revendications catégorielles.
La Fédération nationale du secteur de la justice, affiliée à l’Union nationale des travailleurs du Maroc, a accusé le gouvernement de « négliger injustement les revendications des fonctionnaires du secteur de la justice », prévenant qu’elle avait déjà alerté sur les conséquences potentielles de cette attitude.
La fédération a annoncé un nouveau mouvement de grève de trois jours à compter de ce mardi 6 août, dans tous les tribunaux du Royaume, les tribunaux de grande instance, les directions régionales et les centres de conservation régionaux.
Le syndicat a réaffirmé son attachement aux termes de l’accord signé avec le ministère de la Justice le 9 mai 2024, notamment en ce qui concerne la révision du statut de la fonction de greffier et la modification du décret relatif au compte spécial, afin de favoriser la motivation et la consolidation du système. Il a rejeté ce qu’il a qualifié de « persistance du gouvernement à retarder la réponse aux revendications légitimes et justes des fonctionnaires de l’administration judiciaire ».
La fédération a tenu le chef du gouvernement responsable des conséquences procédurales et morales de cette situation sur l’ensemble des usagers et des justiciables, en particulier les services administratifs et judiciaires des Marocains du monde. Elle l’a appelé à revoir sa méthode qu’elle a qualifiée de « sélective » et à lever, avant qu’il ne soit trop tard, son « veto » sur l’adoption des amendements au statut de la fonction de greffier, conformément à la formule convenue avec le ministère de la Justice.