Depuis son entrée en fonction du ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, Fatima Zahra Mansouri a suscité de nombreuses attentes.
Malgré plusieurs initiatives ambitieuses, les résultats tangibles peinent à se manifester. De nombreux projets urbains sont encore en cours, et certains sont même au point mort. Les zones touchées par le séisme du 8 septembre, en particulier, continuent de souffrir d’un manque d’infrastructures de base, et les promesses d’amélioration des conditions de vie se heurtent souvent à des retards et à une mauvaise gestion.
Dans ce contexte, la parlementaire Nadia Thami, membre du groupe du progrès et du socialisme, a souligné que les opérations de reconstruction des régions touchées par le séisme du 8 septembre 2023 se heurtent à de multiples défis. En effet, de nombreux sinistrés continuent de souffrir en vivant sous des tentes, après avoir passé un hiver rigoureux dans les mêmes conditions.
La parlementaire a exhorté la ministre du logement à dévoiler les mesures que le gouvernement compte prendre pour remédier aux dysfonctionnements dans la gestion des opérations de reconstruction des zones sismiques du Haouz, ainsi que pour contrôler la vente et le transport des matériaux de construction, et limiter la hausse de leurs prix.
Se basant sur les témoignages des sinistrés, Mme Thami a précisé, dans une question écrite adressée à Fatima Zahra El Mansouri, ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, du Logement et de la Politique de la ville, que cette situation est due au fait que ces personnes n’ont pas été incluses dans le recensement leur permettant de bénéficier des indemnisations prévues à cet effet, les privant ainsi du soutien financier destiné aux sinistrés.
Selon les données fournies par la parlementaire du groupe du progrès et du socialisme dans sa question, cette situation exige une intervention urgente pour mettre fin à cette condition inhumaine. Il est inconcevable que le gouvernement assiste impuissant à cette situation en invoquant des raisons bureaucratiques, sans prendre les mesures nécessaires pour y remédier.
La même parlementaire a révélé qu’en parallèle de l’accélération des opérations de reconstruction dans l’ensemble des zones sismiques, les prix des matériaux de construction connaissent une hausse vertigineuse, due à des pratiques commerciales déloyales liées à la spéculation d’une part, et à l’augmentation des coûts de transport d’autre part, notamment parce qu’il s’agit d’une région difficile d’accès dont les voies de communication ont été endommagées.
Mme Thami a conclut que la situation du marché des matériaux de construction dans la région requiert également une attention particulière des autorités compétentes, afin de veiller tout d’abord à leur disponibilité à des prix abordables, et de sévir contre toute personne tentant d’exploiter cette situation pour réaliser des profits excessifs aux dépens de la misère des populations.