Face à l’exacerbation sans précédent de la crise hydrique, la ville de Casablanca se trouve au bord de l’asphyxie.
La maire de la ville, Nabila Rmili dans un ultime recours, a ordonné la fermeture immédiate de tous les établissements susceptibles d’aggraver la pénurie, à savoir les hammams et les stations de lavage à partir de ce lundi. Cette mesure draconienne témoigne de l’ampleur du désastre écologique qui frappe la métropole.
Abdelrahman Hadrami, à la tête de l’union régionale des professionnels du secteur, a confirmé d’avoir reçu des instructions officielles enjoignant les exploitants de hammams à cesser toute activité pendant trois jours à compter de ce lundi 12 août 2024.
Dans un discours prononcé lors d’une session extraordinaire du conseil municipal, le mercredi 7 août, Nabila Rmili a détaillé les mesures d’urgence mises en œuvre ces derniers mois pour tenter de prévenir les pénuries d’eau potable dans les quartiers sud de la ville et dans les communes avoisinantes. Elle a notamment évoqué le raccordement au fleuve de Bouregreg et la mise en place de nouvelles infrastructures hydrauliques, rendues nécessaires par l’assèchement du barrage El Massira.
Ces aménagements ont permis, selon elle de gagner du temps et d’éviter une catastrophe humanitaire. Néanmoins, face à la gravité de la situation, des restrictions ont dû être imposées, se traduisant par une réduction de 10% du débit d’eau distribué à Casablanca.