Politique

El Mansouri : Une gestion désastreuse du patrimoine marrakchi

La maire de Marrakech, Fatima Zahra Mansouri, fait face à de vives critiques concernant un projet de réaménagement urbain.

En effet, de nombreux Marrakchis l’accusent d’avoir ordonné l’abattage d’arbres centenaires et la destruction d’œuvres d’art dans le cadre du projet de « réaménagement et d’élargissement des rues de Marrakech », confié à la société « Mojazin » d’Ibrahim Majahid, ancien président de la région de Beni Mellal et membre du même parti qu’El Mansouri, « PAM ».

Dans le cadre de ce projet, certains Marrakchis ont accusé El Mansouri, en tant que maire de la ville et responsable du projet, de détruire des arbres anciens dans cette zone.

Ce projet a suscité une vive polémique, notamment en raison de la destruction d’œuvres d’art réalisées par des artistes marocains et étrangers dans le cadre d’un « musée de rue » très apprécié des Marrakchis et des touristes.

Mohamed Najahi,artiste plasticien et contributeur au musée, a qualifié cette destruction de « catastrophe du siècle ». Dans une lettre adressée à la maire, il dénonce « le vandalisme délibéré » dont ont été victimes ces œuvres et tient El Mansouri pour directement responsable.

Najahi a souligné l’importance de ce projet artistique, unique en son genre au Maroc, et a exprimé son intention de porter plainte contre la municipalité. Il a également réclamé des dommages et intérêts pour les artistes ayant contribué à ce projet.

Après avoir rappelé le contexte de la création de ce projet en 2009, Najahi critiqué El Mansouri en ces termes :
« Comment pouvez-vous permettre une telle destruction d’une œuvre artistique et culturelle qui devait bénéficier d’une plus grande attention dans le cadre du projet de la ville renouvelée, alors que vous projetez d’élargir les routes et les infrastructures de la ville dans ces circonstances? »

Il a confirmé son intention d’intenter une action en justice : « Nous condamnons tous ce comportement irresponsable et il est de notre droit de poursuivre en justice pour revendiquer nos droits et obtenir une indemnisation pour nos œuvres. » En réalité, l’artiste semble davantage préoccupé par la destruction des œuvres que par la demande de compensation.

Les actions de Fatima Zahra El Mansouri à la tête de Marrakech soulèvent de sérieuses questions quant à sa gestion de la ville et de son patrimoine. Ses décisions ont entraîné des conséquences néfastes pour l’environnement urbain et culturel de la cité ocre, suscitant l’indignation des citoyens et des défenseurs du patrimoine.