La participation simultanée d’un nombre significatif d’enseignants à l’opération de recensement général de la population et du logement, coïncidant avec le début de l’année scolaire, a suscité des inquiétudes au sein des familles marocaines quant à ses potentielles répercussions sur la durée des cours.
Dans une déclaration accordée au journal ‘Al Oamk fr’, Noureddine Akkouri, le président de la fédération nationale des associations des parents d’élèves du Maroc, a précisé que la fédération avait exprimé au ministère concerné sa ferme conviction quant à la nécessité de compenser les enseignants participant au recensement afin d’éviter toute perte de temps d’enseignement pour les élèves.
Akkouri a souligné qu’une coordination directe entre l’académie et le ministère est mise en place, permettant ainsi de remplacer les enseignants impliqués dans le recensement par d’autres enseignants assurant l’intérim en classe.
Le président a également relevé que ‘c’est le ministère qui a délivré les autorisations aux enseignants pour participer au recensement et qu’il lui incombe désormais de trouver une solution’.
Akkouri a poursuivi en ces termes : ‘Ce qui nous importe, c’est que nos enfants étudient, et le ministère doit nous fournir les enseignants nécessaires pour remplacer ceux qui participent au recensement afin de garantir l’égalité des chances’.
Noureddine Akkouri a attiré l’attention sur le fait que ‘le pourcentage d’enseignants participant au recensement ne dépasse pas 31% et qu’ils ont exprimé de leur propre gré leur volonté de participer à cette opération.
En revanche, Mohamed Lakhssassi, président L’Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM), a affirmé que le recensement général de la population et de l’habitat pour l’année 2024 revêt une importance capitale, loin d’être une simple procédure routinière. Il a déclaré : « Ce recensement représente une étape cruciale à l’échelle nationale, nécessitant une attention méticuleuse et un traitement rigoureux. Il est essentiel en raison de l’importance capitale des données démographiques pour la formulation des politiques publiques et sectorielles dans toutes leurs dimensions et niveaux.»
Dans une publication sur son compte Facebook, il a également souligné que : « L’engagement des enseignants dans la réussite de cette mission nationale est une démarche positive et indispensable, en raison des efforts, de l’engagement et de l’expertise requis pour le recensement. » Il a ajouté : « Je ne pense pas que la participation d’environ 10 000 enseignants au recensement, parmi plus de 300 000 enseignants dans le système éducatif, aura un impact négatif sur le bon déroulement de la rentrée scolaire, malgré le chevauchement. »
Lakhssassi a également précisé que la participation des enseignants au recensement n’atténuera en rien le problème du chômage qui touche malheureusement notre société. Il a conclut : « Nos jeunes nécessitent de toute urgence des opportunités d’emploi durable qui assurent un niveau de vie décent et préservent la dignité humaine.