À l’occasion de l’anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, le Roi Mohammed VI a accordé sa grâce à 685 personnes, dont 548 détenus et 137 personnes en liberté, d’après un communiqué du ministère de la Justice. Cet acte s’inscrit dans la tradition de clémence royale observée lors des grandes fêtes nationales, reflétant la miséricorde et la sollicitude du monarque envers ses sujets.
En cette même date commémorative, une grâce spéciale a été accordée à 4.831 personnes impliquées dans les affaires de culture du cannabis. Cette décision royale n’est pas seulement un geste de clémence mais s’aligne également sur des objectifs socio-économiques stratégiques suite à l’adoption de la nouvelle politique sur le cannabis.
La création de l’Agence Nationale de Réglementation des Activités relatives au cannabis a marqué un tournant, favorisant une industrie légale du cannabis pour des usages médicaux, pharmaceutiques et industriels. La grâce royale permettra aux bénéficiaires de participer pleinement à cette économie émergente, alignée sur des stratégies de développement durable et d’intégration sociale.
Mohamed Zineddine, politologue, souligne que ces grâces ont une portée à la fois humanitaire et économique. « La grâce royale accordée hier à un groupe de personnes, soit en liberté soit détenues, pour des affaires de culture de cannabis, fait partie d’une initiative sociale royale ayant une dimension humanitaire. Elle possède également une dimension socio-économique, compte tenu des transformations en cours dans la région du Rif où l’État a aujourd’hui fourni une nouvelle base pour des alternatives à la culture du cannabis. Cela permet à ces résidents de travailler dans un cadre qui est légal et leur autorise la culture qui est réglementée, mais dans le cadre permis », explique Zineddine..
Zineddine poursuit en expliquant l’impact attendu de ces grâces. « C’est aussi un geste humanitaire qui présente des aspects d’ouverture si on le compare également avec la libération de nombreux détenus de droit commun lors de la précédente fête du Trône, qui a également des dimensions sociales et économiques. Nous parlons aujourd’hui de milliers de citoyens que cette initiative permettra de réintégrer de manière fluide la vie sociale et économique, surtout comme nous l’avons dit, maintenant que l’État a fourni un cadre légal et économique pour une pratique légale et raisonnable de la culture du cannabis », conclut-il.