Société

Décès et disparus dans les inondations du Tata

De longues heures se sont écoulées depuis que les inondations ont ravagé le Sud-Est du Royaume, laissant derrière des disparus et des morts, dans un silence gouvernemental incompréhensible de la part de certains ministères concernés.

Le bilan préliminaire des victimes des inondations qui ont balayé les régions de Tata s’élève à 8 morts et 15 personnes portées disparues, selon les déclarations à la presse du président de la commune de Tamanart, Omar Bouhouch, tandis que le destin de dizaines de disparus demeure inconnu.

Les équipes de la protection civile et de la gendarmerie royale se sont dirigées vers cette zone, considérée comme la plus touchée parmi d’autres régions, après avoir reçu des signalements des habitants sinistrés, malgré l’escarpement des pistes et les vallées qui pourraient entraver le passage des sauveteurs.

À l’exception de la direction de la météorologie nationale qui émet des bulletins d’alerte régulièrement, et jusqu’à présent, aucun communiqué officiel n’a été publié par les ministères concernés au sein du gouvernement, tels que le ministère de l’Intérieur, le ministère de l’Équipement et de l’Eau, le ministère du Transport et de la Logistique, le ministère de la Santé et de la Protection sociale, ainsi que le ministère de l’Éducation nationale concernant le sort des salles de classe et la réalité de la rentrée scolaire dans ces régions.

Ce silence incompréhensible pour clarifier la situation sur le terrain remet en question la communication en temps de crise. Ce mutisme absolu révèle l’absence de communication institutionnelle et de gestion des crises, ouvrant la porte aux rumeurs et aux interprétations, faisant ainsi disparaître la vérité. Nous avons précédemment observé la propagation de fausses nouvelles lors de catastrophes similaires, comme les inondations de Guelmim en 2014 et le séisme d’Al Haouz l’année dernière, entre autres.

Un silence injustifiable en présence d’une constitution et d’une loi garantissant le droit d’accès immédiat à l’information. Le droit d’accès à l’information est considéré comme l’un des droits et libertés fondamentaux stipulés dans la Constitution promulguée par le dahir n° 1.11.91 du 29 juillet 2011, notamment dans son article 27.

L’article 27 de la Constitution qui stipule que : « Les citoyennes et les citoyens ont le droit d’accéder à l’information détenue par l’administration publique, les institutions élues et les organismes investis d’une mission de service public. Le droit à l’information ne peut être limité que par la loi, dans le but d’assurer la protection de tout ce qui concerne la défense nationale, la sûreté intérieure et extérieure de l’État, ainsi que la vie privée des personnes, de prévenir l’atteinte aux droits et libertés énoncés dans la présente Constitution et de protéger des sources et des domaines expressément déterminés par la loi. »