Une nouvelle affaire vient secouer le monde des affaires marocain. La confédération marocaine des TPE-PME a dénoncé publiquement ce lundi, le refus de paiement de la société de BTP « Les Jeunes Maçons », propriété de Chakib Alj, également président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM).
Selon un communiqué obtenu par “Al Oamk fr”, l’organisation patronale des petites entreprises, des dizaines de TPE-PME auraient fourni des services à « Les Jeunes Maçons » sans jamais être payées. Ce manquement aux obligations contractuelles aurait de graves conséquences pour ces petites structures, déjà fragilisées par un contexte économique difficile.
Dans ce contexte Abdellah El Fergui, Président fondateur de la confédération marocaine des TPE-PME a déclaré à “Al Oamk fr”, que cette affaire met en lumière la situation critique de nombreuses TPE-PME marocaines. Le nombre de faillites a triplé en quatre ans, passant de 10 000 en 2019 à plus de 33 000 en 2023. Les prévisions pour 2024 sont encore plus alarmantes, avec plus de 40 000 entreprises menacées de fermeture.
Il a affirmé que parmi les principales causes de ces difficultés, on retrouve le manque de financement, la baisse des commandes publiques et, comme le démontre cette affaire, les retards de paiement voire les refus de paiement de la part de grands donneurs d’ordre.
Face à cette situation, la Confédération Marocaine des TPE-PME appelle Chakib Alj à honorer ses engagements envers les petites entreprises lésées. « En tant que figure majeure de l’économie marocaine, il se doit d’être un exemple de bonne conduite », a souligné El Fergui,.
Les autorités compétentes sont également sollicitées pour enquêter sur cette affaire et prendre les mesures nécessaires pour garantir le respect des règles commerciales.
Le président fondateur de la confédération a conclu que Les TPE-PME représentent l’écrasante majorité des entreprises marocaines et jouent un rôle essentiel dans la création d’emplois et la dynamisation de l’économie locale. Il est donc urgent de mettre en place des mesures pour les protéger et favoriser leur développement.
Cette affaire rappelle l’importance de relations commerciales justes et équilibrées entre les grandes entreprises et les petites structures. Elle met également en évidence la nécessité de renforcer le contrôle des pratiques commerciales et de sanctionner les abus.