Société

Les fonctionnaires du secteur de la justice paralysent les tribunaux marocains pendant trois jours

Depuis hier mardi, les fonctionnaires du secteur de la justice sont en grève pour trois jours (10, 11 et 12 septembre) dans le cadre d’une intensification de leur mouvement de protestation contre le ministère.

Cette action s’inscrit dans un mouvement de protestation plus large, les fonctionnaires étant appelés à faire grève à nouveau les 24, 25 et 26 septembre 2024. Des sit-in de protestation sont également prévus le jeudi 19 septembre, comme l’a annoncé la Fédération démocratique du travail (FDT).

Cette surenchère, lancée à l’initiative de la FDT, exprime « un profond mécontentement et un rejet catégorique de l’interdiction de la marche nationale » que la fédération avait appelé à organiser.

La FDT considère que cette interdiction répétée de manifestations sociales constitue un « signe négatif qui érode les acquis démocratiques que le Maroc a toujours cherché à consolider depuis le gouvernement d’alternance », selon un communiqué du bureau national de la fédération, daté du 8 septembre.

Dans ce contexte, la FDT a renouvelé son rejet catégorique de la décision de retenir les salaires des grévistes et a réaffirmé son attachement à un dialogue sérieux et constructif. Elle a critiqué l’attitude du gouvernement, qu’elle a qualifiée de « floue et laxiste vis-à-vis des résultats du dialogue sectoriel », ce qui a poussé la fédération à lancer une grève nationale pour défendre ses revendications légitimes.

La fédération a tenu le chef du gouvernement pour « responsable de la tension qui règne au sein du secteur », l’appelant à intervenir « afin de garantir l’adoption et la mise en œuvre des amendements au statut de la fonction de greffier, conformément à l’accord trouvé avec le ministère de la Justice ».

La FDT a également exprimé son « grand étonnement face à l’attitude floue du gouvernement et à l’absence de tout débat sérieux sur les revendications justes et légitimes des greffiers, ce qui plonge le secteur dans une situation précaire ».