Société

Crise en médecine : Après neuf mois de manifestations, un accord signé par les représentants des étudiants et le ministère pour mettre fin aux revendications 

L’Institution du Médiateur a annoncé la signature d’un protocole d’accord entre le ministère de l’Enseignement supérieur et les représentants des étudiants en pharmacie au Maroc, ce qui devrait mettre fin à la crise des étudiants en pharmacie, après neuf mois de manifestations concernant les cours et les examens.

Une source au sein de l’Institution du Médiateur a indiqué au journal « Al-Oamk fr » que le protocole, signé par le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, et les représentants des conseils des étudiants en pharmacie des facultés de médecine et de pharmacie, est contraignant pour les deux parties.

Concernant le dossier des étudiants en médecine, la source a confirmé que l’accord actuel ne concerne que les étudiants en pharmacie, et que les démarches se poursuivent pour résoudre le dossier des étudiants en médecine. L’institution attend une réponse des représentants des étudiants en médecine concernant l’acceptation ou le refus des propositions du ministère.

Suite à la demande de règlement présentée par la étudiante Iman Ait Ben Amrou, présidente du conseil des étudiants en pharmacie, et au nom de ses camarades, l’Institution du Médiateur a engagé une médiation avec le ministère de l’Enseignement supérieur pour résoudre la crise actuelle, avant de publier un protocole d’accord traitant plusieurs aspects importants du dossier revendicatif, notamment la situation légale des étudiants en troisième cycle, l’équipement des laboratoires, la réforme des études pharmaceutiques, la programmation des examens et l’augmentation des indemnités de stage.

Parmi les principaux points convenus, il a été décidé de revoir la situation légale des étudiants en stage, le ministère ayant confirmé que le décret concernant la situation des stagiaires sera publié avant janvier 2025. Le ministère s’est également engagé à équiper les laboratoires et à fournir le matériel nécessaire pour assurer le bon déroulement des cours pratiques.

Le médiateur a recommandé d’’augmenter les indemnités afin que les étudiants de quatrième et cinquième années reçoivent 1200 dirhams au lieu de la demande de 1600 dirhams, et que les étudiants de sixième année reçoivent 2400 dirhams au lieu de la demande de 3000 dirhams, à l’instar de leurs camarades en médecine, étant donné qu’un étudiant en pharmacie ne perçoit que 21 dirhams par jour pendant les stages, ce qui ne couvre même pas les frais de transport ou les repas de base’.

Concernant la demande de reprogrammation des examens et d’octroi de deux chances pour passer chaque semestre, l’institution a précisé que le système universitaire « ne permet pas la tenue de deux sessions de rattrapage pour chaque semestre », mais a proposé d’organiser une unique session exceptionnelle pour chaque semestre avant la fin novembre, afin d’assurer un équilibre dans le calendrier académique.

En ce qui concerne les opportunités de formation à l’étranger, il a été confirmé que les pharmaciens résidents ont le droit de bénéficier de stages internationaux d’une durée minimale de six mois. De plus, il a été convenu de créer des centres de simulation pharmaceutique et des jardins de plantes médicinales pour renforcer la formation pratique. L’engagement a également été pris de fournir de la nourriture aux étudiants pendant leurs périodes de garde à l’hôpital.

Parmi les autres développements inclus dans le protocole, l’accélération de la mise en œuvre de la réforme des études pharmaceutiques a été mentionnée, laquelle coïncidera avec le passage des étudiants de première année à l’examen de l’internat en cinquième année, à partir de l’année universitaire 2024-2025.

Dans le cadre du renforcement de l’enseignement à distance, le ministère s’est engagé à généraliser les plateformes numériques pour faciliter l’interaction entre étudiants et enseignants, ainsi qu’à équiper les facultés de médecine et de pharmacie de centres de simulation complémentaires pour les cours théoriques. Le ministère a également confirmé que l’assurance maladie obligatoire sera disponible pour les étudiants en stage dans les établissements de santé.