Un récent rapport international émanant de la société chinoise Huawei met en lumière la réalité du projet de numérisation, tant vanté par la ministre de la Transition numérique et de la Réforme administrative, Ghita Mezzour, en le reclassant dans la catégorie des « débutants ».
Selon l’ »Indice de numérisation mondiale 2024″, le Maroc occupe la 57e place au niveau mondial, signalant un niveau moyen d’adoption des technologies numériques par rapport aux pays leaders dans ce domaine. Avec un score de 34,3 sur 100, ce classement reflète les efforts du pays pour développer son infrastructure numérique et ses applications, dans le but d’élargir l’accès aux services électroniques pour les individus et les entreprises.
Cette édition de l’indice suit le progrès numérique de 77 pays et révèle un lien positif entre le développement numérique et le produit intérieur brut. Les pays sont ainsi répartis en trois catégories : « leaders, adopteurs et débutants », en fonction de la maturité de leurs technologies de l’information et de la communication et de leur développement économique.
Le rapport de Huawei révèle des scores variés pour le Maroc sur quatre axes essentiels : l’ »accessibilité » se chiffre à 27,2, les « fondations numériques » à 27,6, tandis que l’ »énergie verte » atteint 28,8. En revanche, les « politiques et l’écosystème » se distinguent avec un score de 49,8, indiquant que le Maroc est encore à ses débuts en matière de numérisation intégrale, mais qu’il dispose d’un potentiel significatif pour croître et s’améliorer.
Les pays à la pointe de la numérisation, tels que les États-Unis, Singapour, la Suède, la Finlande et le Danemark, affichent des progrès notables dans l’adoption des technologies numériques et l’encouragement de l’innovation. Les États-Unis se positionnent en tête avec un score de 78,81, suivis par Singapour avec 76,12, qui se présente comme un modèle dans la transformation numérique des services gouvernementaux et économiques.
La Suède, la Finlande et le Danemark montrent également des performances solides, avec des scores respectifs de 74,53, 73,04 et 71,85, témoignant de leur engagement à améliorer leur infrastructure numérique et à favoriser l’accès à la technologie, contribuant ainsi à un développement économique durable et à l’amélioration de la qualité de vie de leurs citoyens.