Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, a récemment lancé un nouveau cycle de consultations sur le projet de loi organique relatif au droit de grève. Lors de ces rencontres, il a exprimé sa volonté de parvenir à un consensus avec les syndicats les plus représentatifs, dans l’espoir d’adopter une version révisée du texte dès l’ouverture du Parlement, prévue pour la deuxième semaine d’octobre.
Cependant, une source syndicale a révélé au journal « Al Oamk fr » que la réunion initialement programmée pour la fin de la semaine dernière a été reportée à une date indéterminée. Ce retard ne fait qu’ajouter aux frustrations des syndicats, qui pointent un fossé persistant entre leurs revendications et la position du gouvernement.
Les syndicats, notamment la Confédération Démocratique du Travail, conditionnent leur accord sur le projet de loi à la ratification de la Convention 87 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) concernant la liberté syndicale. Néanmoins, le gouvernement reste ferme dans sa conviction que cette convention serait incompatible avec la Constitution, en raison de son article qui permettrait à certains porteurs d’armes de s’affilier à des syndicats.
Malgré les efforts de Sekkouri pour dialoguer avec les représentants syndicaux, les réunions précédentes ont révélé une stagnation dans les négociations. « À ce jour, nous tournons en rond, car le gouvernement n’a pas introduit de modifications substantielles au projet de loi organique qui avait été transmis par le gouvernement Benkirane à la fin de son mandat », a déclaré une source proche du dossier.
Lors d’une déclaration à la presse, le ministre a souligné que les discussions menées avec les partenaires sociaux au cours des derniers mois ont permis de réaliser des avancées significatives sur des points essentiels du projet de loi. Sekkouri a également affirmé que les consultations seraient l’occasion d’aborder des questions cruciales liées à la base constitutionnelle du projet, à l’approche des droits humains et au respect des droits des grévistes. Il a réitéré l’engagement du gouvernement à ne pas faire passer une loi qui limiterait le droit de grève.
Dans un contexte de tensions croissantes, le report de cette réunion ne fait qu’accentuer l’urgence d’une solution viable, alors que les syndicats se préparent à renforcer leur mobilisation si leurs demandes continuent d’être ignorées.