L’Union européenne a réaffirmé ce vendredi, dans un communiqué officiel, l’importance capitale qu’il accorde à son partenariat stratégique, à la fois ancien et étendu, avec le Maroc. Soulignant que ce partenariat repose sur une amitié profonde et une coopération diversifiée, l’Union a exprimé son ambition d’élever ces relations à de nouveaux sommets dans les semaines et mois à venir.
En réponse aux arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne concernant les appels relatifs à l’accord de pêche et d’agriculture signé entre l’Union européenne et le Royaume du Maroc en 2019, l’Union européenne a précisé que la Commission européenne analyse actuellement ces décisions de manière approfondie.
Dans ce même cadre, l’Union européenne a confirmé le maintien de l’accord sur les produits agricoles avec le Maroc pour une durée supplémentaire de 12 mois, conformément à la décision de la Cour de justice européenne. Elle a également réaffirmé son engagement ferme en faveur d’une coopération étroite avec le Maroc dans tous les domaines du partenariat, en respectant le principe de la continuité des accords.
L’avocat et expert en droit international, Sabri Lhou, a qualifié la décision de la Cour de justice européenne d’annuler les accords de pêche et d’agriculture entre le Maroc et l’Union européenne de tentative pour contrer les succès du Maroc dans le déblocage de ses relations avec l’Union. Il a affirmé que le Maroc n’était pas tenu de se plier aux injonctions extérieures pour rechercher un consensus international ou régional et qu’il devrait résoudre ce différend en exerçant sa propre volonté souveraine.
Dans une déclaration accordée au journal « Al Oâmk fr », Lhou a souligné que, bien que le Maroc ne soit pas partie à ce litige, les répercussions des jugements rendent ces décisions éminemment politiques et diplomatiques pour le Royaume. Il a fait valoir que ces arrêts révèlent des divergences au sein même des pays européens, certains États du Nord et de l’Est de l’Europe ayant une approche différente de leurs relations avec le Maroc, en fonction de leurs intérêts économiques.
Lhou a également critiqué le fait que la Cour de justice européenne ignore les dynamiques des relations entre l’Europe et le Maroc, alors même que certains pays, comme la France, reconnaissent la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Il a ajouté que la décision revêt une dimension politique plus marquée que juridique, et qu’elle conduira probablement à des solutions politiques plutôt que purement légales.
Il a rappelé que la Cour fait abstraction de l’avis consultatif de l’Union européenne émis en 2006, qui permet la coopération avec le Maroc pour les produits en provenance du Sahara marocain, à condition que les revenus soient réinvestis dans le développement de la région. El-Hou a appelé à contester cette ingérence judiciaire européenne dans les affaires intérieures du Maroc.
En outre, il a dénoncé cette décision comme une violation des droits souverains du Maroc, rappelant qu’elle relance le débat sur la représentativité du Front Polisario, en négligeant la légitimité des représentants des habitants du Sahara marocain. Pour lui, le temps est venu de faire pression sur l’Union européenne afin qu’elle cesse d’instrumentaliser la question juridique pour porter atteinte aux relations solides que le Maroc a établies avec certains pays européens. Le Royaume doit continuer à affirmer sa souveraineté et ses droits sur ses territoires.