Beaucoup de conservateurs considèrent ces changements comme une menace qui pourrait atteindre la stabilité familiale. Ils craignent notamment que les réformes proposées perturbent la stabilité des familles marocaines traditionnelles, contribuant ainsi à une augmentation des divorces et à la désintégration des liens familiaux.
D’autres détracteurs de ces réformes soulèvent l’ncompatibilité avec la charia. Ils estiment que certaines propositions pourraient être en contradiction avec les principes de la charia, soulevant ainsi des questions sur leur conformité avec l’identité musulmane de la société marocaine.
Certains y voient également des conséquences négatives pour les hommes. Ils évoquent leur inquiétude quant au fait que les réformes pourraient être injustes envers les hommes, entraînant un déséquilibre au sein des familles avec beaucoup d’impacts sur les progénitures et les ascendants.
Les réactions sur les réseaux sociaux oscillent entre le sarcastique et le sérieux. Cependant, on note, tout de même, que les détracteurs sont plus actifs que celles ou ceux qui soutiennent. Les plateformes ont été le théâtre de débats animés autour des réformes proposées. Le hashtag #NeTouchePasÀMaFamille a dominé les discussions, où de nombreux utilisateurs ont exprimé leur opposition aux réformes, avertissant des risques de désintégration familiale et d’une réticence accrue à se marier.
D’autres voix, peu nombreuses, ont défendu la nécessité de moderniser les lois pour répondre aux évolutions de l’époque, estimant que ces réformes visent à garantir la justice et l’égalité au sein de la société.
La position des médias marocains restent timide et n’offre pas d’espace de débat depuis l’annonce de ces réformes. En effet peu d’analystes objectifs ont été invité et peu de débat sur les ondes ont eu lieu. Ce qui ressort de l’ensemble est que la plupart des médias ont abordé la question sous différents angles sans trancher le débat. Le journal Hespress a souligné, par exemple, que la réforme du Code de la famille vise à concilier les aspirations des modernistes et des conservateurs, en insistant sur la nécessité d’un effort d’interprétation ouvert qui prend en compte les évolutions sociétales dans tous les domaines. Cette attitude des médias est une une façon de botter en touche quasi unanimement.
En somme. la question de la réforme du Code de la famille au Maroc est une problématique délicate qui exige un équilibre précis entre la modernisation des lois et le respect des valeurs religieuses et des traditions sociales. Il est essentiel d’organiser un dialogue sociétal inclusif impliquant toutes les parties afin de garantir que les réformes soient en adéquation avec l’identité musulmane de la société marocaine, tout en préservant la stabilité familiale et en protégeant les droits de tous ses membres. La précipitation dans cet exercice peut être source de beaucoup de dilemmes.