Économie

Appuyant Moulay Hafid Alami ..la FEBAGRI soutient la révision de l’accord avec la Turquie (vidéo)

Le président de la Fédération nationale de l’agroalimentaires (FEBAGRI) Abdel Monaâim Laâlaj a clairement appuyé la position du ministère du commerce concernant la procédure de révision de l’accord de libre échange avec la Turquie. Cette révision est essentielle pour le secteur des industries alimentaires afin d’équilibrer nos échanges commerciaux avec ce pays, a-t-il déclaré au journal « Al Oâmk ».

La FEBAGRI salue la position du ministère de l’Industrie et du commerce, exprimée à plusieurs reprises par Moulay Hafid Alami, visant la révision de cet accord et répondant aux plaintes des acteurs économiques et des fédérations sectorielles dans le but de protéger le tissu socio-économique et l’emploi. Elle plaide, à cet égard, pour un accord de libre-échange respectant une concurrence loyale et pour un partenariat gagnant-gagnant avec la Turquie.

Rappelant l’importance socio-économique du secteur des industries alimentaires, composé principalement de petites et moyennes entreprises, Monaâim Laâlj a indiqué à notre journal que l’agroalimentaire emploi 150 000 personnes, soit le tiers des postes d’emplois dans l’industrie.

Selon le Fédération, l’objectif de l’accord, entré en vigueur en 2006, était de développer les échanges commerciaux au profit des acteurs et de l’économie des deux pays et d’ouvrir la voie à une coopération économique plus approfondie et globale. Néanmoins, note la FEBAGRI, ces échanges ont connu un déséquilibre. A titre d’exemple, les exportations de la Turquie vers le Maroc ont augmenté de 16% en 2019, pour atteindre 2,3 milliards de dollars alors que les importations turques du Maroc ont chuté de 3,5% atteignant 690 millions de dollars. Le déficit commercial est de 18 milliards de dirhams en faveur de la Turquie, alors que le volume des investissements turcs au Maroc, principalement dans la distribution, ne dépasse pas 1%.

La FEBAGRI considère que cette situation nuit aux secteurs productifs traditionnels et à plusieurs types de produits pouvant être fabriqués au Maroc (notamment les habits, les industries agroalimentaires, les bijoux), soulignant que les exportations turques bénéficient d’un grand soutien des pouvoirs publiques, notamment, à travers la réduction de la valeur de la livre turque ainsi que divers incitations et avantages.