Société

FMEJ: Appel à plafonner et à élargir l’aide à la presse pour ne pas avantager les grandes entreprises

La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a appelé, samedi, le gouvernement à fixer un plafond pour le soutien exceptionnel accordé à la presse en cette période de crise afin de ne pas avantager les grandes entreprises de presse.

Réunis à Casablanca pour la première fois depuis son assemblée générale, les dix-neuf membres du bureau exécutif fédéral ont estimé qu’il ne faudrait pas que 80 % de l’aide profite à moins de 10% de ces grandes entreprises. Il ont également appelé à élargir la base des bénéficiaires pour inclure les organes de presse structurés ainsi que ceux en cours de qualification et qui respectent des critères  professionnelles et d’éthiques strictes.

La FMEDJ a souligné, dans un communiqué reçu par le journal «Al Oâmk », que la part de cette aide, dont le montant a doublé par rapport à l’aide habituel, ne devrait pas être inférieure à celle accordée annuellement aux petites et aux toutes petites entreprises de presse.

Le Bureau Exécutif Fédéral a exhorté le ministère en charge de ce secteur à ouvrir des canaux de communication continus durant toutes les étapes de la mise en ouvre de cette aide. Une communication permanente entre l’administration et les professionnels afin de «répondre positivement à une opinion publique professionnelle qui a aujourd’hui plus de questions légitimes que de réponses », précise le communiqué.

Pour la FMEDJ, la déclaration générale de sa dernière assemblée générale a tracé une ligne de conduite qu’elle suivra pour tous les chantiers ouverts notamment celui d’une «approche équilibrée entre l’économie de l’entreprise et la responsabilité de la presse envers la société, ainsi que la défense de la liberté, de l’indépendance et d’un professionnalisme associés au respect de l’éthique pour continuer de construire un pont de confiance entre la société et sa presse».

Résoudre la crise structurelle du secteur passe, selon elle, par l’ouverture de chantiers urgents. A cet égard, elle a annoncé la création d’équipes de travail qui se pencheront sur plusieurs thématique telles que le nouveau modèle économique de l’entreprise de presse basé sur une perception qui allie le développement du professionnalisme (l’enquête, et les différents genres journalistiques..) à une technologie facilitant l’accès des lecteurs à un produit de qualité. Des équipes qui travailleront également sur la transformation du papier au digital et sur le développement de l’abonnement à la presse électronique.

La Fédération a annoncé qu’elle allait «se pencher sur la question de la publicité dans ses différents aspects organisationnelles, de sensibilisation et de concurrence, notamment par rapport aux géants du Web, avec une approche consensuelle et non conflictuelle basée sur l’éducation, la lutte contre les fausses informations, ainsi que sur la réparation des éditeurs locaux touchés par le monopole publicitaire».

Elle s’est dite également décidée à participer à toutes les initiatives constructives visant à développer la lecture de la presse au Maroc, à élaborer les lois, et à améliorer la formation des journalistes

La Fédération a entamé les préparatifs pour organiser un colloque national sur les médias en concertation avec tous les partenaires afin de trouver des réponses collectives mais aussi sociétales à une crise sectorielle que le Bureau ne considère pas comme une affaire purement professionnelle mais une affaire publique qui doit être traitée sans ambiguïté».

 

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