Société

Accès à l’état civil pour faciliter l’accès à l’enseignement à Chefchaouen

Les associations ATED et AIDA ont finalisé un projet pour la promotion de l’enregistrement à l’état-civil dans la province de Chefchaouen qui a permis l’inscription à l’état civil de plus de 497 enfants, ce qui leur permettra de pouvoir intégrer le système scolaire.

Le projet vise à faire face au problème de l’inscription à l’Etat civil et aux conséquences que cela engendre pour les enfants et leurs familles, indique un communiqué des deux associations reçu par le journal « Al Oâmk ».

Avec un financement de l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID), l’association internationale «Aide, échange et développement» (AIDA) et l’association marocaine «Association Talassemtane pour l’environnement et le développement, chefchaouen» (ATED) ont lancé ce projet intitulé: «l’amélioration de l’accès à l’état civil par la sensibilisation, l’accompagnement et le plaidoyer, Chefchaouen».

Grâce à ce projet, l’accès à l’état-civil dans cette province (commune urbaine de Chefchaouen et communes rurales de Ouaouzgane, Tamorout et Bni Smih) a été renforcé par le biais de la sensibilisation à plus de 2500 personnes, avec plus de 858 dossiers accompagnés, traités et résolus.

Selon le communiqué, les résultats de ce travail élaboré dans le cadre de ce projet indiquent que les obstacles les plus fréquemment rencontrés par les personnes qui veulent s’inscrire au registre d’état-civil sont liés principalement à des problèmes d’obtention de documentation des parent (actes de mariage, état civil des parents inexistant pendant des générations), à l’enclavement géographique ou à la complexité des procédures administratives.

Au Maroc, plus d’un million d’habitants ne sont pas encore inscrits au registre d’état civil, selon les chiffres de la Division de l’Etat civil du Ministère de l’Intérieur de 2008, dont la majorité est concentrée dans les zones rurales.

Le ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a annoncé le début de la pré-inscription pour la première année de l’enseignement primaire dans tous les établissements et ce, à travers le système «Massar» de gestion scolaire.

Les inscriptions nécessitent l’utilisation des données personnelles des élèves, notamment leur état civil ainsi que des informations sur leurs tuteurs. Cette décision fait partie des mesures de précaution adoptées par le ministère pour limiter la propagation de la pandémie du Covid 19, en évitant l’afflux des parents et des tuteurs vers les établissements d’enseignement.

Le manque d’accès au registre civil est une privation des droits fondamentaux, en premier lieu le droit à l’identité, inscrit dans la Convention des droits des Enfants (CDE) et dans le Pacte International des Droits Civiles et Politiques. Et en deuxième lieu c’est une privation du droit à l’éducation (article 28 et 29 CDE). Sans une identité officielle, les personnes non inscrites à l’Etat civil sont menacés d’exclusion social, aggravée par une situation de vulnérabilité et pauvreté dont souffre surtout la population des zones rurales et périurbaines.

 

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