Société

Abdellah Saâf: Le rapport sur le Nouveau modèle de développement «lie science et engagement citoyen»

Le Centre des Etudes et de Recherches en Sciences Sociales (CERSS) a bouclé une année de réflexion et de travail de synthèse sur le Nouveau modèle de développement.

Les grandes lignes du Rapport préparé à cet effet ont été présentées, vendredi soir, lors d’un point de presse virtuel, par le présidant du Centre Abdellah Saâf et ses membres. Quelques 150 universitaires et experts avaient pris part aux débats publics et à la rédaction du mémorandum durant plusieurs rencontres scientifiques organisées à ce sujet à travers le Maroc.

Intitulé « Mémorandum du Centre des Etudes et de Recherches en Sciences Sociales (CERSS) sur les dimensions économiques, sociales, environnementales, territoriales et culturelles du nouveau modèle de développement » une copie du Rapport à été remise à la Commission ad hoc présidée par Chakib Benmoussa.

Cette mobilisation témoigne, selon Abdallah Saâf, de la présence du CERSS lors des grands rendez-vous et débats nationaux. Qu’il s’agisse de la réforme de la Constitution ou des élections…, le Centre a toujours donné son avis. Un avis qui se distingue par le lien qu’il opère entre l’intérêt scientifique, avec une perspective des sciences sociales, et un engagement citoyen émanant de différentes positions (…). Un lien entre démocratie, science et affaires publiques», a t-il indiqué.

Sept axes structurent la vision générale du Rapport dont le texte a été reçu par le journal « Al Oâmk ». Il s’git des axes suivants :
« Pour une économie émergente et plurielle où l’Etat joue le rôle de stratège; Pour un nouveau souffle du développement territorial; Pour un secteur privé levier de développement; Pour un espace mixte, communautaire et civil plus substantiel; Pour un Etat profondément social; Pour l’enracinement de valeurs culturelles et de politiques culturelles favorisant le développement; Pour un environnement politique et institutionnel qui impulse le développement ».

Le mémorandum estime qu’un modèle de développement ne peut pas être l’otage d’une crise telle que celle du Coronavirus. « Un projet de développement ne peut être tributaire d’une crise exceptionnelle, d’une situation limite, il transcende les événements chocs, il englobe les états ordinaires et ceux extraordinaires, prévisibles ou imprévisibles ».

Il estime que «le développement autrement vise en premier lieu à apporter des réponses plus claires à un ensemble de questions : Où se trouvent les richesses? Comment en produire? Comment les mettre au service de l’accomplissement de l’homme marocain? Comment réussir les réformes économiques et sociales? Comment faire pour que la croissance résolve les problèmes de chômage, de corruption, des inégalités et de la pauvreté?».

Partant d’une vision globale, le mémorandum estime que l’échec d’un modèle de développement spécifique n’est pas seulement lié à un faible taux de croissance mais à l’échec dans plusieurs domaines. Il préconise une vision réformiste estimant que la rupture « n’est pas envisageable en l’état actuel des choses » et qu’il faut « travailler à partir des marges (…).

Le projet entend seulement corriger, impulser, appuyer, renforcer, rendre inéluctable le développement du pays »
Pour le CERSS, l’instauration de nouvelles perspectives pour le développement repose sur de nombreux facteurs dont « l’élaboration d’un nouveau consensus; la valorisation du capital humain à travers l’enseignement et la formation de qualité; la lutte contre l’économie de rente, l’enracinement plus fort d’un désir d’éthique; la volonté politique et sa traduction concrète sur le terrain; le dépassement des dogmes néo-libéraux ayant prévalu jusqu’à ce jour».

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