Politique

Le Club des magistrats appelle au respect de la liberté d’expression

La crise entre le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et le Club des magistrats du Maroc continue. L’association dénonce dans un nouveau communiqué les procédures disciplinaires ciblant exclusivement ses membres.

Sur sa page officielle, le club annonce des actions de soutien judiciaires à ses membre, des  » leaders  » ente eux, poursuivis pour des publications postées sur les réseaux sociaux .

Le club, déclarant qu’un comité de défense sera créé pour assister juridiquement les magistrats poursuivis, indique une note de son bureau exécutif en marge d’une réunion tenue samedi dernier. IL appelle au respect de la liberté d’expression comme indiquée dans la Constitution marocaine et la Loi organique relatif aux magistrats.

le Club se réserve le droit de dévoiler les causes réelles derrière ce qu’elle considère comme un acharnement. Une conférence de presse est attendue dans les prochains jours.

Les détails de l’affaire et des audiences, qui ne sont pas publics, seront régulièrement publiés, promet l’association, entorse à la confidentialité qu’impose le conseil.

le Club des magistrats , créé en 2011, en coïncidence avec la reconnaissance constitutionnelle de la liberté d’expression au profit des magistrats, estime que les publications ne portent aucunement atteinte à l’Institution de la Justice , tient à une lecture libérale concernant tout « compatibilité avec le devoir de réserve » et rappelle en ce sens l’énoncé des «Principes de Bangalore sur la déontologie judiciaire».

Pour l’association, la liberté d’expression des magistrats et leur indépendance vont de pair. Elle appelle l’ensemble des magistrats à défendre ardemment leur droit d’expression dans le cadre de la loi.

IL appelle le CSPJ à orienter ses efforts à travers des projets traduisant concrètement l’indépendance du pouvoir judiciaire et renforçant la confiance en la justice.

A noter que l’article 29 de la Constitution marocaine dispose que les libertés d’association et d’appartenance syndicale et politique sont garanties, et que la loi fixe les conditions d’exercice de ces libertés. Le droit de grève est également garanti par cette disposition.

Cependant, la Constitution précise : « Les magistrats jouissent de la liberté d’expression, en compatibilité avec leur devoir de réserve et l’éthique judiciaire. Ils peuvent adhérer à des associations ou créer des associations professionnelles dans le respect des devoirs d’impartialité et d’indépendance de la justice et dans les conditions prévues par la loi. Ils ne peuvent pas adhérer à des partis politiques ou à des organisations syndicales ».

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