Société

Covid 19, c’est de notre faute !!

Après la révolution industrielle à la fin du 18e siècle, l’homme a empiété de plus en plus sur la biodiversité (déforestation, surexploitation des ressources naturelles.) pour subvenir à ses besoins sans se soucier de l’impact de ses activités. Cependant en 2019, l’année de l’apparition du SARS – COV – 2, tout le monde s’est en fin rendu compte que la maltraitance n’a pas que des répercussions sur la faune flore mais même sur notre santé.

– Quelles sont les impacts qu’engendrent les activités humaines sur la biodiversité ?

– Où se manifeste la relation entre la biodiversité et l’émergence du SARS – COV -2 ?


I- L’unique Daya de Dar Bouazza

La Daya de Dar Bouazza, une des derniers zones humides de la région Casablanca-Settat.

Située à 15 km au sud-ouest de Casablanca, à l’entrée de Dar Bouazza, la Daya de Dar Bouazza est l’une des dernières zones humides naturelles de la région Casa-Settat;  Elle abrite une faune et flore très diversifiées: plus de 180 espèces d’oiseaux 1, soit la moitié des espèces présentes au Maroc dont certains sont classé mondialement vulnérables sur la liste rouge de l’UICN (union internationale  pour la conservation de la nature), la Sarcelle marbrée (Marmaronetta Angustirostris) par exemple; or on y trouve aussi la moitié des espèces amphibiens du Maroc (Crapaud vert: il vit dans des conditions très précises). En outre la daya compte 300 espèces d’insectes comme l’Ischnure maghribérique, et quelques 80 espèces de plantes. Dans ses dunes environnantes plusieurs espèces se reproduisent fréquemment au printemps. La Daya sert aussi de halte migratoire très importante pour de nombreuses espèces au printemps et en automne. Toutes ces statistiques et chiffres démontrent la grande importance de ce site à l’échelle mondiale ce qui hisse le Maroc à la deuxième place au niveau méditerranéen.

Près de 12 500 espèces sont menacées selon la liste rouge de l’UICN.

II- La maltraitance de notre planète

Site privilégié des scientifiques et photographes, la Daya de Dar Bouazza, comme les autres sources de biodiversité au Monde, est malheureusement menacée ces dernières années. L’homme est considéré comme responsable de l’effondrement et du déclin de la biodiversité, à cause du développement industriel, ainsi que l’exploitation des ressources souterraines et de leur épuisement, ce qui engendre la diminution du nombre d’espèces végétales et animales. Le Maroc dénombre 600 espèces d’animaux menacées et 1.700 espèces végétales en voie d’extinction, en plus de cela le Maroc a perdu dans les 50 dernières années 50% de ses zones humides or au Monde le taux d’extinction des êtres vivants s’élève à environ 1000 fois que le taux naturel. La dernière étude de l’UICN a montré que 40% des amphibiens, 14% des oiseaux et 26% des mammifères sont menacés d’extinction et même la faune et la flore marine ne sont pas épargnés : 33% des requins et raies, 33% des coraux constructeurs de récifs. Tout cela est dû à une perturbation de l’écosystème et à la destruction de nombreuses ressources naturelles. On compte également une augmentation de la concentration du CO2 dans l’atmosphère : on est passé de 400,00 ppm (parties par million) de CO2 en 2015 à 403,00 ppm en 2016, et on estime que le monde dépasserait 450 ppm de CO2 vers 2045 (par rapport au niveau moyen à ne pas franchir fixé par le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat GIEC).

III- Covid-19, fruit d’une biodiversité maltraitée.

L’Ebola, le VIH, et également la COVID-19 sont nées après la révolution industrielle (1760-1840) où le monde a connu un développement industriel très important, et un nombre croissant d’usines, ce qui a poussé l’homme à surexploiter les forêts, et à pratiquer l’agriculture intensive et l’élevage de masse. Le nombre de zoonoses a explosé: 14 ans après la révolution industrielle, le Choléra est apparu pour la première fois, une maladie qui est toujours présente avec 1.3 à 4 millions recensés chaque année dont 21.000 à 143.000 décès. Et depuis ce jour-là, le nombre de zoonoses découvert est en augmentation : on est passé d’une pandémie (Choléra) au 19e siècle, à deux (grippes espagnole et Sida) au 20e siècle. Et pendant ces 20 dernières années, le monde a connu 6 pandémies (3 coronavirus, H1N1, Ebola et la fièvre hémorragique Zika. Mais quelle est la relation entre les activités humaines et l’émergence des zoonoses ?

La mondialisation, la surexploitation des ressources naturelles, l’élevage de masse sont tous des facteurs qui contribuent à l’émergence et la propagation de nouveaux virus :

Avant tout, il faut savoir que l’importance de la biodiversité aide surtout à diminuer le taux de propagation des virus (L’effet de dilution), malheureusement, l’humain n’arrête pas de la maltraiter, résultat : de nombreuses espèces se retrouvent obligées de vivre avec des espèces avec lesquelles, normalement ils ne devraient pas cohabiter, ce qui favorise la transmission des virus entre espèces. Mais ce n’est pas tout, l’homme empiète sur les forets (sources abondantes de biodiversité), et se retrouve serré avec d’autres espèces sauvages et encore domestique ( ex la vache : la variole, la rougeole…). La transmission se passe dans deux cas :

Soit la zoonose d’un animal se transmet avec un pont mais à condition de muter afin de s’adapter à l’être humain sans intermédiaire.

Ou la zoonose d’un animal se transmet via un intermédiaire avec un animal sauvage ou domestique pour infecter l’être humain.

Conclusion

En détruisant la biodiversité (la déforestation), nous mettons en péril tout simplement notre existence or il faut savoir que n’importe quel écosystème peut engendrer un virus et ce n’est pas la faute de quelques cultures. C’est notre responsabilité à tous.

Références :

1-    La daya de Dar Bouazza, un patrimoine naturel à préserver. Un livre du groupe GOMAC (groupe d’ornithologie du Maroc)

2-    www.futura-sciences.com

3-    www.geo.fr

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