Société

Les familles des naufragés de l’usine de Tanger appellent à l’aide et se plaignent de l’ignorance de l’Etat

Les familles des victimes de la tragédie du naufrage de l’usine de Tanger, février dernier, qui avait causé la mort de 28 personnes, ont adressé une lettre ouverte au président du gouvernement Saad Eddine El Othmani appelant à « une aide urgente ».

Ils réclament un soutien financier, moral et sanitaire pour les sauver des conditions dans lesquelles elles vivent depuis plus de deux mois en l’absence de l’Etat et de institutions directement responsables de cet accident survenu suite à des pluies torrentielles.

La lettre, reçue par le journal « Al Oâmk », explique que l’accident s’est produit à l’intérieur d’une unité de textile située dans le sous-sol d’une villa dans un quartier résidentiel de la ville.
Les ouvriers de l’usine travaillaient en l’absence de « conditions minimales de santé et de sécurité stipulées dans le Code du travail. Monsieur le président du gouvernement, 150 employé(e)s entraient et sortaient jour et nuit sous les yeux des autorités », ajoute la lettre.

Après avoir perdu leurs soutiens économiques, ces familles vivent dans des conditions difficiles, « l’état de santé de certains d’entre est difficile. D’autres ne trouvent même pas quoi manger, ou sont menacés d’expulsion de leurs foyers après avoir cessé de payer leurs loyers ».

Ils appellent également le président du gouvernement à créer une commission indépendante chargée d’enquêter sur et incident et d’identifier les responsables et exigent « un soutien urgent aux familles pour atténuer les effets de la tragédie et leur assurer une protection sociale et sanitaire conformément aux législations et aux conventions internationales d’autant plus que l’accident est lié au travail et non pas à une catastrophe naturelle comme certains voudraient l’interpréter pour se dégager des responsabilités.

A cet égard, le ministre de l’Emploi et de l’Intégration professionnelle, Mohamed Amkraz, avait indiqué lundi au parlement, en réponse à une question du groupe de l’Istiqlal, que le propriétaire de l’usine n’avait pas d’autorisation pour ouvrir une usine comme prévue par l’article 135 du Code du travail, ce qui ne pouvait justifier un contrôle des inspecteurs du travail.
Il a indiqué qu’une enquête judiciaire a été ouverte sous la supervision du ministère public pour déterminer les circonstances de cet incident et les responsabilités de chacun rappelant que le propriétaire de l’usine a été placé en détention provisoire.

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