Société

L’Alliance pour le Climat appelle à sauver les sites littoraux naturels et fragiles au Maroc

L’Alliance Marocaine pour le Climat et le Développement Durable (AMCDD) attire l’attention des pouvoirs publics face aux projets qui menacent divers sites littoraux naturels rares et fragiles à travers le Maroc.

Ce réseau d’associations actives dans le domaine de l’environnement estime, en effet, que les Centres Régionaux d’Investissement (CRI), accordent « des autorisations et dérogations d’investissements pour des projets qui menacent ces sites, non encore couverts par des études d’impact et d’évaluation stratégique environnementale et par des plans régionaux du littoral prescrits par la nouvelle loi 81.12 relative au littoral ».

Ces autorisations ont « des conséquences économiques, environnementales et sociales » sur ces sites.

Preuves à l’appui, l’AMCDD révèle que « plusieurs autorisations octroyées ou prévues dans des zones écologiquement vulnérables et sensibles au changement climatique ont donné lieu à l’inquiétude et à la désapprobation de la population et de la société civile environnementale ». Elle cite, ainsi, la Réserve naturelle d’Al-Neela dans le parc national de Khnifis, la côte d’El-Jadida, la proximité du port stratégique de Dakhla, le littoral de la commune de Lemcid à Boujdour, la réserve d’Argane, etc…

Tout en saluant le rôle et le dynamisme des CRI, l’alliance les incite à rester vigilants et à appliquer la loi vis-à-vis d’une « minorité d’entrepreneurs privés, qui ne veulent pas investir dans des zones ouvertes, couverts par les plans d’aménagement, partout dans le pays, et qui se précipitent pour soumettre des dossiers d’investissement dans des zones fragiles ou préservés ».

D’une manière générale, la Commission Littoral, océans et économie bleue de l’AMCDD appelle, également, les autorités publiques à prendre plusieurs mesures pour « soutenir des projets de développement socioéconomiques intégrés et durables » à travers plusieurs mesures. Elle appelle, notamment, à « renforcer la tendance à l’amélioration de la gestion du climat d’investissement et l’adoption des plans régionaux du littoral déjà élaborés (Régions de l’Oriental et de Rabat, Salé et Kenitra), à assurer la participation de la société civile, à côté du secteur privé, dans les concertations visant la recherche des meilleurs investissements dans les sites naturels et l’obtention de la plus haute Valeur Ajoutée selon les critères internationaux et les orientations données par SM le Roi pour l’élaboration du Nouveau Modèle de Développement, et à travailler à instaurer une culture de responsabilité sociale et écologique parmi les investisseurs nationaux et internationaux ».

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