Économie

Le groupe Addoha et la famille Sefrioui poursuivis en justice par le groupe français EPC

La société « EPC Maroc », filiale du groupe français EPC a déposé une plainte contre Anas Sefrioui, Saad Sefrioui, Kenza Sefrioui et Malik Sefrioui, dirigeants du groupe immobilier Addoha pour « la destruction et le sabotage » de ses bureaux administratifs et ses installations commerciales situées à Bouskoura à Casablanca.

Selon des informations exclusives obtenues par le journal « Al Oâmk » (rédaction arabophone), il s’agit de lourdes accusations qui ont été portées devant le tribunal correctionnel: « expropriation de biens par une bande organisée utilisant la violence, menaces et port d’arme, destruction de tous les éléments matériels d’un fonds de commerce, fraude et vol », etc…
Les faits remontent au 29 mars 2021, lorsque la société « Iskane », filiale du groupe Addoha, démoli, avec des bulldozers, ces bureaux dûment loués par EPC Maroc, filiale du groupe français EPC, un acteur mondial de la fabrication d’explosifs civils.

Le 8 juin, EPC Maroc dépose une requête pour citer la famille Sefrioui à comparaître devant le tribunal. Les quatre responsables risquent, conformément à l’article 570 du Code pénal, jusqu’à 2 ans de prison. EPC Maroc exige également une indemnisation provisoire de 10 millions de Dh en attendant une évaluation définitive de ses pertes estimée à 67 millions de dirhams.

EPC Maroc indique qu’elle exploite le site de Bouskoura qui abrite l’ensemble de ses activités administratives et commerciales, en plus de ses archives depuis 60 ans sur la base d’un bail.
Créée en 1952, EPC Maroc est une entreprise active dans le domaine de la fabrication, le transport et l’usage d’explosifs civils pour les carrières, les industries métallurgiques et les travaux publics. Elle a contribué à des projets structurants au Maroc tels que : les autoroutes (Fès-Oujda, Berrechid-Beni Mellal et El Jadida-Safi), la ligne du TGV « Al Borak », le port de Tanger Med, en plus de plusieurs barrages (Kharoub, Amdaz, Tarka, Martil).

Selon nos information, la société « Iskane » a tenté une expropriation d’EPC Maroc par voie de justice mais sa demande a été rejetée par le tribunal. Malgré cela, la société décide d’agir en dehors de la loi. Ainsi, dans la matinée du 29 mars 2021, des engins arrivent à percer la clôture du site d’EPC Maroc à Bouskoura, et démolissent ses bâtiments abritant une trentaine d’employés. Durant 48 heures, le site sera pris d’assaut, mettant en danger des vies humaines. Du matériel, et d’importants documents juridiques et administratifs seront, également, pillés et volés.

Contacté par le journal « Al Oâmk », une source autorisée auprès du groupe Addoha a nié l’existence même d’un tel incident ou d’une quelconque procédure judicaire, soulignant qu’elle n’a reçu aucun avis de poursuite et que le groupe publiera un démenti officiel à ce sujet dans les prochaines heures.

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