Société

Les chiffres de la migration forcée au Maroc : Salaire, chômage, pays d’origine..

Le Haut Commissariat au Plan (HCP) a rendu public les résultats d’une enquête sur « la migration forcée au Maroc » qui s’est focalisée sur les migrants originaires de l’Afrique subsaharienne : Cote d’Ivoire, Mali, République démocratique du Congo, et d’autres nationalités forcées par les circonstances de se trouver sur le territoire marocain: syriens, libyens, irakiens et autres. Il s’agit de la seconde phase d’une étude qui a concerné les migrants forcés en situation administrative irrégulière, les migrants régularisés, les réfugiés et les demandeurs d’asile au Maroc.

Les données de l’enquête, reçu par le journal « Al Oâmk », montrent que La proportion des actifs occupés est plus élevée parmi les Sénégalais avec 73,9%, suivis des Ivoiriens (59,6%), des Syriens (48,3%), des Guinéens (45,5%) et des ressortissants de la République Démocratique du Congo (45,2%). Elle enregistre, cependant, ses niveaux les plus bas parmi les Camerounais (36,1%), les Maliens (29%), les Centrafricains (20,8%) et les Yéménites (12,9%).

Par ailleurs, plus du quart des migrants au Maroc (27,4%) sont en situation de chômage, 29,6% parmi les hommes et 24,3% parmi les femmes. Selon le pays d’origine, la part des chômeurs est plus élevée parmi les Maliens (52,8%), les Camerounais (49%), les ressortissants de la République Démocratique du Congo (38,8%) et les Centrafricains (36,5%). Elle est significativement faible notamment parmi les Syriens avec 15% et les Sénégalais (16,8%). Enfin, près du quart des migrants au Maroc (24,5%) sont en dehors du marché du travail, 9,3% d’étudiants, 8,2% de femmes au foyer et 7,1% d’autres inactifs.

L’exercice d’une activité constitue la première source de revenus pour 37,8% de ces migrants. 20,8% de ces revenus sont issus de l’exercice d’un travail permanent et 17% proviennent d’un travail occasionnel ou saisonnier. La mendicité vient en deuxième position et représente une source de revenu pour 14,9% de migrants. Elle devient la première source de revenu parmi les migrants originaires du Cameroun ave une part de 34,7% et quasiment nulle chez les migrants originaires du Yémen (0,7%).

Plus de la moitié (53,1%) des migrants étaient des actifs occupés au cours des trois mois précédant leur départ du pays d’origine. La part des personnes migrantes en situation de chômage dans le pays d’origine était de 11,5%. Plus du tiers (35,4%) étaient en dehors du marché de travail, 23,7% sont des élèves ou étudiants 8,2% des femmes au foyer et 3,5% d’autres inactifs. Au moment de l’enquête, un peu moins de la moitié des migrants au Maroc (48%) exercent une activité professionnelle.

Analysé selon le pays d’origine, le salariat est plus présent parmi les Centrafricains (58, 6%), les Guinéens (51,6%), les Ivoiriens (50,8%) que parmi les Maliens (22,8%), les Yéménites (32,9%) et les ressortissants de la RDC (35,6%). Les indépendants viennent derrière avec 36,8% des migrants.

Presque trois migrants sur cinq sont des hommes. 42,5% sont des jeunes âgés de 15 à 29 ans. Une proportion presque équivalente des migrants est âgée de 30 à 44 ans (43,7%). La part des personnes âgées de 45-59 ans est de 12%. Enfin, une infime minorité est âgée de 60 ans et plus (1,7%).

Réalisée au cours du premier trimestre de 2021, l’enquête a couvert un échantillon de 3000 migrants répartis en 2200 migrants régularisés ou en situation irrégulière et 800 réfugiés ou demandeurs d’asile.

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