Société

3 millions d’euros de l’UE pour la prise en charge des femmes victimes de violence

L’Union européenne (UE) a prévu d’allouer au programme national de santé des femmes et enfants victimes de violence un budget de 3 millions d’euros si ses objectifs sont atteints.

Selon un communiqué reçu par le journal « Al Oâmk », cet appui financier vise à mettre en place 130 unités hospitalières dédiés à cet effet sur l’ensemble du territoire national. Il s’inscrit dans le cadre de « l’amélioration de la prise en charge des femmes victimes de violence dans les Centres Hospitaliers Régionaux ».

Plusieurs centres hospitaliers régionaux à Marrakech, Fès, Beni Mellal, Tanger Oujda, et Agadir ont déjà été accompagnés pour la mise en place d’un « dispositif garantissant le respect de l’intimité des femmes et des enfants victimes de violence ».

Dans chaque hôpital, l’unité est ainsi conçue pour être au centre d’un circuit préférentiel pour l’identification et la prise en charge de ces victimes coordonné par une assistante sociale qui facilite les démarches et accompagne la patiente.

Un paquet essentiel de services est offert aux victimes de violences physiques sexuelles et psychologiques dans ces unités et comprend notamment: l’accueil et l’écoute active ; les soins médicaux d’urgence; les soins médicaux spécialisés y compris la prise en charge psychiatrique; l’orientation juridique pour l’hébergement ou vers d’autres services selon les besoins ; l’accompagnement et la facilitation des démarches administratives…
A l’occasion de « la campagne #16jours de lutte contre la violence à l’égard des femmes », l’UE tient donc à rappeler son engagement par rapport à ce projet.

L’un des objectifs phares du programme d’appui de l’UE au secteur de la santé au Maroc est le renforcement de la mise en œuvre du programme national de santé des femmes et enfants victimes de violence.

La mise en place par le Ministère de la Santé et de la Protection Sociale d’un tel dispositif est l’un des paramètres visant à favoriser l’écoute de la victime pour sa prise en charge par les services de santé.

D’après le communiqué, le renforcement de la qualité de cette prise en charge est un élément pour inciter les victimes à avoir recours à l’hôpital pour venir chercher de l’aide, alors que, parmi les victimes ayant eu recours, seulement 0,8 % se sont adressées à l’hôpital, selon la dernière enquête nationale sur la population et la santé de famille publiée en 2018.

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