Société

Une ancienne synagogue révèle les secrets de la communauté juive de l’Atlas au Maroc (Photos)

Des chercheurs israéliens, marocains et français ont découvert, récemment, les ruines d’un ancien village de juifs marocains qui remonte au 16éme siècle dans la région de Tamanarte (Souss Massa).

Selon « Haaretz », l’un des plus anciens journaux d’Israël, les fouilles archéologiques dans une synagogue en ruine dans ce village de l’Atlas ont permis de retrouver des amulettes, et les derniers vestiges d’une communauté révolue.

En plus des murs du bâtiment, ils sont tombés sur des Écritures dans la genizah (la pièce des archives) de la synagogue, et des objets rituels endommagés, ainsi que quelques amulettes en papier destinées à protéger, en particulier les femmes et les nouveaux nés, des ennuis et des maladies.

Pour Orit Ouaknine Yekutieli, chercheuse sur le Maroc moderne et enseignante à l’Université Ben Gourion du Néguev en Israël, « les textes de ces amulettes sont basés sur des formules trouvées dans le Livre de Raziel, un ancien livre kabbaliste ». Ce livre qui comprenait des textes sur la magie et la sorcellerie était utilisé par toutes les communautés juives du Maroc.

D’autres textes écrits sur ces amulettes comprennent une version kabbaliste de l’un des noms de Dieu, ainsi que des citations du livre de la Genèse et de la bénédiction sacerdotale comme :« l’ange qui m’a racheté de tout mal, bénissez les garçons; et que mon nom y soit nommé, et le nom de mes pères Abraham et Isaac; et qu’ils se multiplient au milieu de la terre » et « Le Seigneur lève son visage sur toi, et donne toi la paix, Ainsi mettront-ils mon nom sur les enfants d’Israël, et je les bénirai ».

Ouaknine Yekutieli a expliqué au journal que la synagogue a été endommagée par des événements naturels tels que les inondations ainsi que par des pillards.

Elle a réussi à atteindre ce site durant le mois de novembre dans le cadre d’une nouvelle étude historique et anthropologique, avec son mari l’archéologue Yuval Yekutieli et les chercheurs marocains et français Salima Naji, Mabrouk Sghir, David Goeury et Aomar Boum.

La petite communauté juive a vécut à Tamanarte du XVIe jusqu’au début du XIXe siècle

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