Des investisseurs russe s’intéressent au gazoduc Nigéria-Maroc

Le ministre nigérian du Pétrole, Timimbri Silva, a confirmé que son pays et le Maroc sont toujours à la recherche de fonds pour financer le vaste projet de pipeline pour transporter le gaz nigérian vers l’Afrique du Nord et l’Europe.  »

Les Russes étaient dans mon bureau la semaine dernière et ils sont très intéressés à investir dans ce projet », a révélé Timbrie Silva, selon l’Agence France-Presse, notant que plusieurs investisseurs sont intéressés par le dossier.

Le responsable nigérian a indiqué qu’aucun accord sur le financement n’a encore été conclu, soulignant qu' »il y a un grand intérêt international, mais nous n’avons pas encore identifié les investisseurs avec lesquels nous voulons travailler ». Silva a expliqué que le gazoduc sera une extension d’un gazoduc qui transporte du gaz du sud du Nigeria vers le Bénin, le Ghana et le Togo opérationnel depuis 2010, ajoutant : « Nous voulons continuer ce même gazoduc vers le Maroc le long de la côte.

Aujourd’hui, (le projet) est encore à l’étude. Il y a quatre ans, le roi Mohammed VI et le président nigérian Muhammadu Buhari s’étaient mis d’accord sur un vaste projet de transport de gaz le long de la côte atlantique, avec une extension de plus de trois mille kilomètres. Le transfert du gaz nigérian vers l’Afrique du Nord est d’un grand intérêt, tandis que l’Algérie, en particulier, discutait en 2002 d’un projet de gazoduc similaire à travers le Sahel.

Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, les réserves de gaz en Afrique suscitent un intérêt croissant alors que l’Union européenne cherche notamment à trouver des alternatives à l’approvisionnement en gaz depuis la Russie. Le Nigeria, membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dispose d’énormes réserves de gaz, les premières en Afrique dans ce domaine et les septièmes au monde.