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Le thermomètre bat des records à Moscou

Plus habitués à célébrer le Nouvel An sous une épaisse couche de neige, synonyme de ballades le long d’allées bordées de poudreuse et de loisirs d’hiver comme le patinage sur glace, les Moscovites ont été surpris par des températures pour le moins printanières.

En effet, la capitale russe a enregistré le 1er janvier le plus chaud de son histoire depuis le début des relevés météorologiques en 1879, selon le bureau météorologique de Moscou.

« A 19h00, l’air à la station météorologique principale de la ville à VDNKh s’est réchauffé à plus 4,5 degrés. Le record de température établi le 1er janvier 1973 ( 4,2 degrés C°) a été battu », indiquait l’instance météorologique dimanche.

Quelques heures plus tôt, le directeur du Centre hydrométéorologique de Russie, Roman Vilfand, annonçait des températures plus proches des moyennes de novembre pour le premier jour de l’année 2023.

« Le 1er janvier, les masses d’air se déplaceront du sud de l’Atlantique et de la Méditerranée, mais aussi du nord de l’Afrique. Par conséquent la température sera très élevée et dépassera les 3 à 5 degrés Celsius », avait-il dit.

Le site spécialisé « meteonovosti » annonçait, lui, des températures anormalement élevées pour le 2 janvier à Moscou, avec 6,2 degrés Celsius au thermomètre, soit 3,6 degrés de plus que le précédent record établi en 2007.

Toutefois, cette chaleur inhabituelle ne durera pas longtemps et les températures devraient chuter de manière spectaculaire dans les prochains jours dans la partie européenne de la Russie.

Selon les prévisions météorologiques pour le week-end prochain à Moscou, les températures minimales devraient osciller entre -23 et -26 degrés Celsius.

Le thermomètre a également grimpé en flèche à Saint-Petersbourg, avec 4,8 degrés C° le premier jour de l’année. Un record battu pour l’ancienne capitale impériale, qui avait enregistré 2,9 degrés Celsius en 1937.

En Biélorussie voisine, le mercure affichait 16 degrés Celsius à Brest, à la frontière avec la Pologne. Du jamais vu pour le pays, sachant que le précédent record pour le mois de janvier était de l’ordre de 4,5 C°.

Un phénomène similaire a été observé dans plusieurs autres pays d’Europe de l’Est comme la Pologne, qui a frôlé les 19 degrés C° le premier jour de l’année 2023 à Varsovie, à en croire les données de l’Institut polonais de météorologie et de gestion de l’eau.

Idem à Kiev en Ukraine, où le thermomètre a mesuré une moyenne de 9,4 degrés Celsius le 2 janvier, soit la température la plus élevée en 143 ans d’observation météorologique, selon l’Observatoire central de géophysique Borys Sreznevsky.

Le service météorologique de la République tchèque a également annoncé, dans un tweet, des valeurs inhabituelles pour le Nouvel An avec près de 17,7 degrés C° relevés le 31 décembre 2022.

Selon plusieurs météorologues, ce phénomène de températures au-dessus des normales saisonnières, également observé en Europe occidentale, est le fait d’un dôme de chaleur qui s’est développé du Maghreb au centre du continent européen.

La fréquence de ce type d’événement extrême en termes de températures augmente dans un contexte de dérèglement climatique. Mais ce qui inquiète le plus c’est la récurrence de ces écarts de plus en plus marqués quelles que soient les saisons.

Les températures hors saison enregistrées début janvier en Russie font suite à l’année la plus chaude dans de nombreuses régions d’Europe. Autant dire que 2023 sera aussi exceptionnelle sur le plan climatique que celle qui vient de se terminer…

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