Baitas : La sécurité alimentaire des Marocains est une priorité pour tous les gouvernements

Le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a déclaré que la sécurité alimentaire des Marocains était l’une des priorités pour tous les gouvernements.

Cependant, les circonstances et les contextes diffèrent, a-t-il déclaré. « Il y a 4 ans, nous vivions une période d’abondance et il y avait des voix qui disaient que le Plan Maroc Vert avait considérablement augmenté la production et qu’il fallait revoir les objectifs, mais il n’y avait pas de voix disant que le plan n’avait pas atteint ses résultats ».

Le porte-parole a ajouté lors d’une conférence de presse du Conseil du Gouvernement tenue aujourd’hui à Rabat que les trois dernières années ont connu une sécheresse extrême.

Baitas a révélé que les « engrais » sont produits localement et que leurs prix n’ont pas changé depuis des années, mais que les récentes périodes de froid qui ont affecté la production de légumes, en particulier les tomates, et ont poussé le gouvernement à importer ce qu’on appelle les « engrais de surface », en particulier l’azote, qui est exporté par la Chine, la Russie et les États-Unis, car son principal composant est le gaz.

Le ministre a expliqué que le prix de l’azote a doublé, voire triplé, au cours des dernières années, ajoutant que le gouvernement a pris plusieurs mesures pour faire face aux conséquences de cette situation, notamment la suppression de la taxe sur la valeur ajoutée de ces produits.

En plus des années de sécheresse, Baitas explique qu’il y a une augmentation importante des coûts de production.

Dans ce contexte, il a souligné que le Chef du Gouvernement a mis l’accent lors de sa réunion avec les secteurs concernés et les ministres sur la manière d’intervenir pour atteindre l’équilibre, précisant que le gouvernement est intervenu à des moments pour arrêter les exportations.

Il a souligné qu’il était nécessaire de donner la priorité au marché national et de fournir les produits aux citoyens à des prix raisonnables, mais qu’il était également nécessaire d’investir dans l’essor de la production agricole afin d’encourager les agriculteurs à produire.

En ce qui concerne la production de céréales, le ministre a souligné que ce secteur est étroitement lié aux précipitations et qu’il fait partie des chaînes de production les moins développées, notant que le plan Maroc Vert visait à augmenter les opportunités d’emploi dans le monde rural.

Il a souligné que les arbres fruitiers et les légumes, en particulier la viande rouge, sont parmi les secteurs les plus employeurs et producteurs dans le monde rural et ont également été affectés par la sécheresse et la pandémie.

Il a conclu que ces dossiers font partie des contraintes que le gouvernement suit et prend des mesures à leur sujet, soit en supprimant la taxe sur la valeur ajoutée, soit en fournissant un soutien direct, comme c’est le cas pour la production de betteraves sucrières, ajoutant : « Nous soutenons le produit marocain et non le produit étranger que nous importons pour sa matière première ».