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Maroc-Iran: Le gouvernement dévoile les preuves de la rupture

 Preuves à l’appui, le Maroc clame la légitimité de la rupture de ses relations avec l’Iran. Le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a présenté, ce jeudi, à l’occasion du point de presse tenu à l’issue du conseil du gouvernement, les preuves dont dispose le Maroc.

“Nous disposons de trois éléments tangibles”, a-t-il annoncé, précisant que ces preuves ont été réunies par le Maroc tout au long de l’année passé. “Depuis 2016, il y a eu une initiative au niveau du Liban sous l’égide du Hezbollah pour la constitution d’un comité de soutien de ce qui est appelé ‘le peuple sahraoui’, mais depuis un an, mars 2017, une évolution sans précédent a été constatée”, a-t-il affirmé.

Les trois preuves relevées par le Maroc en témoignent. La première concerne l’encadrement militaire du Polisario par le Hezbollah. “Des experts en explosifs et des encadrants militaires de Hezbollah ont effectué des visites dans les camps de Tindouf et participé à des entraînements du Polisario aux combats urbains, aux guérillas et à la constitution de commandos”, a-t-il souligné.

Le deuxième élément de preuve concerne, quant à lui, “le transfert d’une cargaison d’armes par des leaders du Hezbollah aux milices du Polisario. Il s’agit de missiles sol-air Strela, de ‘Sam 9’ et ‘Sam 11’”, a indiqué le porte-parole du gouvernement, soulignant qu’un fonctionnaire de l’ambassade d’Iran en Algérie a facilité cette transaction.

L’implication de ce fonctionnaire disposant d’un passeport diplomatique iranien, a précisé El Khalfi, représente, pour le Maroc, sa troisième preuve. “L’implication de ce fonctionnaire est avérée dans l’organisation de ces opérations, il a facilité la mise en contact entre les parties et la tenue de rencontres entre elles à Tindouf”.

 Disposant de ces trois preuves, le Maroc les a présentées à l’Iran, a tenu à préciser le porte-parole du gouvernement. “Avant de prendre sa décision, le Maroc a souhaité présenté à l’Iran les preuves dont il dispose. Mais, nous n’avons reçu aucun élément réfutant ces éléments”, a-t-il assuré.

Au cours de sa visite effectuée, mardi 1er mai à Téhéran, par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, au ministre iranien des Affaires étrangères, Jawad Darif, le ministre marocain a présenté les preuves précédemment citées. L’Iran n’ayant pu les réfuter, le Maroc a choisi de rompre ses relations bilatérales. “C’est impossible de prétendre que l’Iran n’avait pas connaissance de ce qui se tramait”, a lancé le porte-parole, précisant que le Maroc est tout aussi certain que “le Liban n’est pas impliqué dans les trois éléments cités”. Et de préciser que “le Maroc n’est ni contre les chiites, ni contre les peuples iraniens et libanais”.

Pour lui, le Maroc poursuit, ainsi, sa défense de son intégrité territoriale en mettant en garde contre toute violation de cette “ligne rouge”. “C’est la boussole de notre politique étrangère”, a-t-il fait valoir, assurant que le Maroc refuse “la politique du siège vide” et “prendra toujours des décisions strictes lorsqu’il est question de l’unité et de la sécurité du Maroc”.

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