Économie، Politique

Les petites entreprises dénoncent leur « exclusion » du dialogue social et alertent sur « leur situation dangereuse »

La Confédération Marocaine pour les Petites et Moyennes Entreprises exprime « sa profonde inquiétude quant à son absence de participation au dialogue social en cours entre le gouvernement, les syndicats et les employeurs ».

Dans un communiqué reçu par « Al Omk », « en tant que voix des très petites, petites et moyennes entreprises ainsi que des entrepreneurs indépendants, nous sommes déçus de constater que nos préoccupations et nos intérêts ne sont pas pris en compte lors de ces discussions cruciales pour l’avenir de plus de 98 % des entreprises au Maroc ».

La Confédération souligne que « les décisions prises lors de ce dialogue social ne seront pas contraignantes pour les très petites, petites et moyennes entreprises, étant donné notre exclusion de ce dialogue en cours à l’heure actuelle », affirmant que « le Fond n’est pas tenu de mettre en œuvre les décisions qui en découlent ».

La Confédération insiste sur le fait que « leur absence à ces discussions affaiblit la légitimité de tout accord conclu sans leur participation, car les employeurs ne représentent pas l’ensemble du secteur privé au Maroc, et c’est pourquoi ils demandent au gouvernement et aux syndicats de prendre leurs responsabilités ».

Ils ont également souligné que « la hausse du salaire minimum n’est pas envisageable, car les très petites, petites et moyennes entreprises ne peuvent pas supporter de nouvelles augmentations, compte tenu de la situation désastreuse à laquelle elles sont confrontées et du manque de financement et d’aide gouvernementale ».

Le Fond rappelle « la crise grave que rencontrent les très petites, petites et moyennes entreprises ainsi que les entrepreneurs indépendants, et qu’il est difficile d’augmenter le salaire minimum dans ce contexte risqué, et si la situation s’améliore, l’augmentation ne sera pas à la hauteur des demandes des syndicats en raison du manque de suivi nécessaire et de l’accès de cette catégorie d’entreprises au financement et aux marchés publics, immobiliers, et autres ».

La Confédération a également dénoncé « leur exclusion des programmes et des projets des lois de finances et des conseils d’administration pour diverses entités, ainsi que des différents programmes et projets des lois de finances et des conseils d’administration pour les organisations directement concernées par les petites entreprises telles que la représentation du Fond au conseil d’administration de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, Maroc Entrepreneurs, Tamwilcom, le Conseil Economique, Social et Environnemental, l’Agence Nationale pour l’Emploi des Jeunes, l’Agence Marocaine de Développement des Investissements, le Financement de l’Industrie et des Zones Régionales de Développement, entre autres ».

Le Fond a averti « le gouvernement, le Parlement, tous les groupes parlementaires, les partis politiques, les organisations nationales et les partenaires sociaux de la gravité de la situation actuelle des très petites, petites et moyennes entreprises ainsi que des entrepreneurs indépendants au Maroc », notant que « le nombre de faillites croissant dans ces entreprises dépasse largement les chiffres récemment publiés, ces chiffres indiquant la faillite de plus de 14 000 entreprises et ne concernant que les entreprises morales et 99 % d’entre elles étant de très petites entreprises ».

Ils ont souligné que « si l’on ajoute à ce nombre les entreprises individuelles, le nombre dépasse largement les 33 000 (entreprises morales et individuelles) qui ont fait faillite en 2023. Sans oublier le secteur non structuré qui représente plus de 77,3 % de la main-d’œuvre créée au Maroc selon la Banque mondiale ».

La Confédération pour les Petites et Moyennes Entreprises, l’entité représentative des très petites, petites et moyennes entreprises ainsi que des entrepreneurs indépendants au Maroc, a exhorté « à prendre des mesures urgentes et concrètes pour soutenir et préserver les emplois créés par les petites entreprises, qui représentent 98 % de l’ensemble des entreprises au Maroc », appelant le ministère de l’Intégration Économique, de l’Entrepreneuriat, de l’Emploi et des Compétences, « à revoir sa politique à l’égard de ces catégories, et à tenir compte de leurs besoins et perspectives lors de l’élaboration des politiques économiques ».

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