Politique

Les prix des viandes rouges atteignent des niveaux record… Deux professionnels énumèrent les raisons

Les prix des viandes rouges ont connu ces derniers jours une forte hausse sur les différents marchés marocains, avec des prix de la viande de bœuf dans les abattoirs de Casablanca variant entre 85 et 95 dirhams par kilogramme, tandis que les prix de la viande d’agneau varient entre 110 et 120 dirhams par kilogramme.

Cette hausse soudaine a suscité de nombreuses questions parmi les citoyens marocains concernant les raisons de cette augmentation et si ces prix pourraient baisser dans les jours à venir.

Hicham Jouabri, secrétaire régional des commerçants de viandes rouges en gros à Casablanca, a confirmé à Al Omk que la succession de périodes de sécheresse est l’une des principales raisons de cette hausse, la sécheresse ayant entraîné une augmentation des coûts des aliments pour animaux, rendant l’élevage très coûteux, et poussant de nombreux éleveurs à se débarrasser de leur bétail par tous les moyens possibles.

Le professionnel a expliqué que le recours à l’importation de viandes rouges est entravé par certains obstacles liés au cahier des charges imposé par l’Office National de Sécurité Sanitaire, qui a imposé certaines conditions difficiles, amenant les fournisseurs étrangers à considérer le Maroc comme une destination de dernier recours pour l’exportation de moutons, ce qui a contribué à ralentir le rythme de l’importation.

Il a poursuivi : « Le cahier des charges de l’Office National de Sécurité Sanitaire impose certaines analyses, ce qui a amené les pays exportateurs à éviter de traiter avec les importateurs marocains au profit de pays voisins. »

Jouabri a confirmé que certains individus au sein de la Direction des chaînes de production et de production relevant du Ministère de l’Agriculture travaillent à empêcher les commerçants de viandes rouges en gros et les détaillants d’importer, tout en autorisant certains intermédiaires, spéculateurs et abattoirs privés accrédités à le faire.

Le porte-parole a estimé que le monopole de l’importation par certaines entreprises conduit à la multiplication des intermédiaires, les entreprises vendant les viandes rouges en ajoutant une marge bénéficiaire avant de les vendre aux commerçants en gros, ce qui entraîne une augmentation des prix avant qu’ils n’atteignent les détaillants et finalement le consommateur.

Le secrétaire régional des commerçants de viandes en gros à Casablanca a appelé à « rendre le cahier des charges flexible et fluide pour encourager les fournisseurs à approvisionner le marché national » et a demandé à la Direction « de dépasser les calculs étroits et de ne pas laisser l’importation entre les mains d’une catégorie spécifique, et de la rendre accessible à tous les commerçants de viandes ».

Abdelhak Boutchich, président de l’Association Nationale des Techniciens en Élevage, a attribué la hausse des prix au déséquilibre entre l’offre et la demande, la demande restant relativement élevée, ce qui entraîne une hausse des prix.

Il a souligné dans une déclaration à Al Omk que la baisse des prix est peu probable, étant donné que le stock national de bétail est très bas et en déclin constant, notamment en raison de l’abattage par certains abattoirs de jeunes animaux et de brebis, ce qui affecte la reproduction du troupeau. P

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