Économie

Dans le but de transitionner vers les énergies renouvelables, l’OCP émet des obligations internationales d’une valeur de 2 milliards de dollars

L’Office Chérifien des Phosphates (OCP) a lancé une campagne promotionnelle auprès des investisseurs pour l’émission d’obligations internationales d’une valeur atteignant 2 milliards de dollars américains.

Selon une déclaration de l’agence britannique Reuters, l’objectif de cette démarche est de financer le plan de développement et d’expansion de l’entreprise.

La même source a précisé que l’OCP a désigné BNP Paribas, le groupe Citi et JP Morgan pour gérer ces obligations.

Ces obligations sont les premières depuis que l’OCP a annoncé en 2022 une stratégie de 13 milliards de dollars pour une transition complète vers l’énergie renouvelable afin d’alimenter ses opérations industrielles.

L’entreprise prévoit d’investir dans le domaine des énergies vertes, notamment dans le domaine de l’hydrogène vert pour la production d’ammoniac, en plus de l’investissement dans le domaine du dessalement de l’eau.

Le plan d’OCP pour la transition verte couvre la période de 2023 à 2027 et fait partie d’une stratégie plus large du groupe visant à atteindre la neutralité carbone d’ici 2040.

Cette stratégie vise principalement à utiliser l’énergie renouvelable pour alimenter les nouvelles usines de dessalement d’eau de mer afin de répondre aux besoins de l’OCP et de fournir de l’eau potable et d’irrigation aux régions avoisinantes.

Elle vise également à mettre fin à la dépendance de l’OCP à l’égard des importations d’ammoniac, en construisant une usine d’ammoniac vert à Tarfaya, qui utilisera l’hydrogène vert produit à partir de sources d’énergie renouvelables.

Le plan annoncé vise également à produire 200 000 tonnes d’ammoniac vert d’ici 2026, avec un objectif ambitieux de produire un million de tonnes d’ammoniac vert sur les quatre prochaines années. Afin d’utiliser 100% d’ammoniac vert dans ses produits, l’office prévoit d’augmenter la production pour atteindre 3 millions de tonnes d’ici 2023.

Parmi les principales motivations de ce plan, on peut citer l’augmentation de la facture d’importation d’ammoniac à 2 milliards de dollars en 2022 et les chocs subis par la chaîne d’approvisionnement mondiale, l’engagement de l’OCP envers la durabilité environnementale.

Il est à noter que l’Office Chérifien des Phosphates a annoncé au début de ce mois un projet conjoint avec la société Fortescue Energy, spécialisée dans les énergies vertes, les minéraux et la technologie, dans le but de développer l’énergie verte au Maroc.

Cette partenariat, à parts égales, vise à fournir de l’hydrogène vert, de l’ammoniac vert et des engrais verts au Maroc, en Europe et sur les marchés internationaux, selon un communiqué de l’OCP. Il inclut également le développement potentiel d’installations de fabrication et d’un centre de recherche et développement pour promouvoir l’industrie des énergies renouvelables, qui connaît une croissance rapide au Maroc.

Les partenaires ont présenté un plan pour quatre projets majeurs au Maroc, impliquant une capacité de production intégrée à grande échelle pour l’ammoniac vert et les engrais verts, incluant la production d’énergie renouvelable, la génération d’énergie, l’électrolyse, la libération d’ammoniac et la production d’engrais, ainsi que la fabrication de technologies et d’équipements verts.

Le troisième projet concerne la création d’un centre de recherche, développement et technologie près de l’Université Mohammed VI Polytechnique à Marrakech, pour renforcer l’écosystème du projet conjoint et d’autres acteurs par la recherche sur les énergies renouvelables, l’hydrogène vert et le traitement des minéraux.

Le quatrième projet implique la collaboration entre les fonds d’investissement en capital-risque pour stimuler l’investissement dans les développements technologiques clés.

Il est à noter que ce partenariat vise à fournir de l’hydrogène vert et de l’ammoniac vert à la fois comme source d’énergie verte et dans la fabrication d’engrais neutres en carbone, personnalisés pour être fournis à un coût abordable à tous les agriculteurs à travers le monde.

 

 

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